La guerre en Libye a fait 10 000 morts, selon les insurgés
La guerre en Libye a déjà fait 10 000 morts et 55 000 blessés, selon le ministre italien des Affaires étrangères italien Franco Frattini, citant le chef du Conseil national de transition (CNT, insurgés), Moustapha Abdeljalil. Qui a annoncé qu’il souhaitait développer sa coopération en priorité avec l’Italie, la France et le Qatar.
Le bilan est si effroyable qu’on ne peut qu’espérer qu’il est exagéré. Selon Moustapha Abdeljalil, le chef du Conseil national de transition libyen (CNT, insurgés) 10 000 personnes ont déjà perdu la vie et plus de 50 000 ont été blessés.
Moustapha Abdeljalil a fait état de ces chiffres au ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini, lors d’une rencontre entre les deux hommes, mardi. Franco Frattini les a répétés à la presse : « Le président Abdeljalil nous a parlé de 10 000 morts en Libye, victimes d’un régime sanguinaire, et de 50 000 à 55 000 blessés. »
Le chef de la diplomatie italienne a promis « d’augmenter le nombre de malades graves qui peuvent être reçus dans les hôpitaux italiens ». La semaine dernière, 25 blessés avaient déjà été hospitalisés en Italie après un rapatriement de son armée de l’air, a-t-il ajouté.
Symbole du drame humanitaire libyen : Misrata, une ville contrôlée par les insurgés mais située dans une région dominée par les soldats du colonel Kadhafi qui l’encerclent. Mille personnes y ont perdu la vie en six semaines de combats selon des sources médicales. Le docteur Khaled Abou Falgha, administrateur de l’hôpital de la ville assure que « 80 % des morts sont des civils ».
L’Italie a répété qu’elle était disposée à aider les rebelles libyens avec davantage de médecins et infirmiers dont certains sont déjà présents à Misrata.
L’Italie, la France et le Qatar, « amis » des insurgés
À l’issue de la rencontre, Moustapha Abdeljalil a affirmé qu’il souhaitait « développer une coopération et des liens d’amitiés surtout avec l’Italie, la France et le Qatar », les trois pays qui ont déjà reconnu le CNT comme interlocuteur légitime en Libye.
C’est l’Italie qui doit accueillir la prochaine réunion du « groupe de contact » sur la Libye au cours de la première semaine de mai. La vente de pétrole par les rebelles, qui doit leur permettre de financer leur lutte contre les troupes de Kadhafi, sera à l’ordre du jour, selon Franco Frattini.
Sur le plan militaire le gouvernement italien s’est dit disposé à aider les insurgés « avec des viseurs nocturnes, des radars, des moyens d’écoutes, d’autres pour bloquer les communications » de l’adversaire, des véhicules et aussi des informations provenant des services de renseignements, mais Rome refuse la fourniture d’armes.
Moustapha Abdeljalil devait également s’entretenir avec président du Conseil Silvio Berlusconi et le président de la République Giorgio Napolitano dans la journée de mardi, et avec le président français Nicolas Sarkozy mercredi. (avec AFP)
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