Les pro-Kadhafi regagnent du terrain dans l’est de la Libye

La situation en Libye n’a pas cessé d’évoluer ce week-end, les forces loyalistes reprenant le dessus sur les insurgés aux portes d’Ajdabiya.

Des rebelles libyens à Ajdabiya, le 17 avril 2011. © AFP

Des rebelles libyens à Ajdabiya, le 17 avril 2011. © AFP

Publié le 18 avril 2011 Lecture : 2 minutes.

Les forces loyalistes sont parvenues à éloigner les rebelles libyens dimanche 17 avril, en se rapprochant à moins de 20 kilomètres d’Ajdabiya, dans l’ouest du pays. La ville est toutefois toujours sous contrôle des insurgés, qui sont aussi restés maîtres de Misrata malgré les bombardements incessants dont la ville fait l’objet. Les forces pro-Kadhafi n’avaient pas pu empêcher samedi l’avancée des rebelles en direction de Brega, aidés par les raids de l’Otan, mais la situation s’est inversée dès le lendemain.

Des tirs de roquettes des forces gouvernementales sur le front à mi-chemin entre Ajdabiya et Brega avaient déjà fait samedi 8 morts et 27 blessés.

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Selon un médecin de Misrata, où les bombes à sous-munitions ont fait ce week end 16 morts et 71 blessés selon un dernier bilan, la situation « se complique. Il y a beaucoup de blessures par balles à la tête », a-t-il rapporté, estimant que l’armée du régime pourrait avoir envoyé des tireurs expérimentés.

Émigration et combats à la frontière tunisienne

Face à l’enlisement du conflit, les tentatives de migration se poursuivent à travers tout le pays. Une dizaine de milliers de personnes, notamment des Nigériens et des Égyptiens, attendaient toujours leur évacuation dans un camp de fortune installé près du port de Misrata, dans des conditions particulièrement précaires, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Deux bateaux affrétés par l’OIM devaient faire la navette entre Misrata et Benghazi, fief des rebelles dans l’Est.

Plus loin, à quelques kilomètres de la frontière tunisienne, les forces loyalistes bombardaient également les environs de la ville de Nalout. Des habitants s’étaient rendus un peu plus tôt à Zenten, à près de 120 km plus à l’est, pour chercher des renforts, faisant état de violents combats alors que les forces pro-Kadhafi tentaient de bloquer complètement la frontière, officiellement fermée mais encore poreuse par endroits.

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Près de 3 000 Libyens ont fui samedi les montagnes de l’ouest de leur pays pour rejoindre la Tunisie, a par ailleurs indiqué le Haut-Commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR).

Kadhafi "pas totalement prévisible"

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Dimanche, le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, a estimé qu’il y avait « un certain risque » que le conflit « puisse durer » parce que le dirigeant libyen et son pays n’étaient pas « totalement prévisibles ».

Le Premier ministre britannique, David Cameron, a de son côté répété qu’il n’était « pas question d’une invasion ou d’une occupation ». « Il ne s’agit pas d’envoyer des soldats sur le terrain », a-t-il asséné, précisant que cette restriction rendait les choses « plus difficiles ».

Le président du Conseil européen Herman Van Rompuy a déclaré qu’il fallait « maintenir la pression militaire » en Libye et affirmé que le départ de Mouammar Kadhafi était « le but principal » de la coalition.

Selon le New York Times, le gouvernement américain recherche activement un pays susceptible d’accueillir Mouammar Kadhafi, sans avoir à le livrer s’il était poursuivi par la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye pour les violences contre son peuple. (avec AFP)
 

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