Côte d’Ivoire : Charles Blé Goudé s’est rendu à l’Onuci
Fin de cavale pour Blé Goudé. Le leader des « jeunes patriotes » s’est rendu jeudi à la mission des Nations unies en Côte d’Ivoire qui l’ont transferé aux Forces républicaines. Celles-ci l’ont aussitôt placé en résidence surveillée. Et il bénéficie, comme Laurent et Simone Gbagbo, de la double protection FRCI-Casques bleus.
![Charles Blé Goudé, surnommé le « général de la rue » par les pro-Gbgabo. © Reuters / Thierry Gouegnon](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2011/04/15/015042011150732000000blegoudereuterarrete.jpg)
Charles Blé Goudé, surnommé le « général de la rue » par les pro-Gbgabo. © Reuters / Thierry Gouegnon
C’était probablement l’homme le plus recherché de Côte d’Ivoire, depuis l’arrestation de Laurent Gbagbo lundi dernier. Son fidèle « général de la rue », Charles Blé Goudé, a finalement été interpelé jeudi. « Il a été appréhendé hier et il se trouve actuellement en résidence surveillée », a déclaré vendredi le porte-parole du gouvernement Patrick Achi. Selon nos informations, il s’est rendu jeudi à la mission des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci), qui l’a ensuite transféré aux autorités de ivoiriennes. Mais les conditions de son arrestation ne sont pour l’instant pas précisées de source officielle.
Diatribes enflammées
Pilier du régime de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé était connu pour ses diatribes enflammées contre Alassane Ouattara et ses troupes (qu’il qualifiait toujours de « rebelles »), mais aussi contre l’ONU et ses Casques bleus, la France ou encore le président burkinabè Blaise Compaoré.
Ses talents d’orateurs lui avaient notamment servi à mobiliser une partie de la jeunesse abidjanaise lors de la crise de 2002-2004. Il était notamment à l’origine de manifestations très violemment anti-françaises. De quoi faire redouter de sa capacité de nuisance, dans la période délicate que connaît la Côte d’Ivoire.
Tenant d’une ligne radicale, il n’avait infléchi son discours que dans les quelques mois précédant la présidentielle de novembre 2010 et dans les tout derniers jours avant la chute de Laurent Gbagbo. Réfugié dans un lieu tenu secret, il avait alors appelé à un « dialogue inter-ivoirien » et promis que toute « réconciliation sans Laurent Gbagbo » serait impossible.
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Note : après cette annonce, le gouvernement Ouattara a fait machine arrière et l’ONU a démenti cette information. Lire "L’ONU dément l’arrestation de Charles Blé Goudé", ici.
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