Égypte : Moubarak placé en détention avec ses deux fils après une « crise cardiaque »

L’ancien président Hosni Moubarak et ses deux fils ont été placés en détention pour « 15 jours », a annoncé la justice égyptienne. Ils avaient subi un interrogatoire lundi, au cours duquel l’ex-raïs aurait été victime d’une crise cardiaque qui a nécessité son hospitalisation.

Hosni Moubarak, en septembre 2010. © AFP

Hosni Moubarak, en septembre 2010. © AFP

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 13 avril 2011 Lecture : 1 minute.

Dans un de ses derniers discours présidentiels pour tenter de reprendre l’initiative face à la contestation de la place Al-Tahrir, Hosni Moubarak avait ému les Égyptiens avec un souhait : celui de mourir sur sa terre natale. Il avait ensuite quitté le pouvoir et Le Caire pour la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh, où il dispose d’une résidence.

Lui et sa famille sont peut-être en train de regretter cette décision. Dès le début des premiers interrogatoires sur les violences pendant la révolte populaire égyptienne (près de 800 morts), lui et ses deux fils ont été placés « en détention pour 15 jours […] dans le cadre de l’enquête », a annoncé le porte-parole du procureur général mercredi.

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Crise cardiaque et hospitalisation

Est-ce l’annonce de cette décision qui a fait vaciller l’ancien président ? Mardi, au cours de son interrogatoire, il a en tout cas été victime d’une crise cardiaque, qui a nécessité son hospitalisation en soins intensifs à l’hôpital international de Charm el-Cheikh, selon l’agence officielle Mena.

L’annonce de son placement en détention, et de celui de ses deux fils, est intervenue quelques heures plus tard. Hosni Moubarak devait continuer d’être interrogé à l’hôpital. Selon une source sécuritaire, les fils Moubarak étaient en route pour la prison de Tora, au Caire, après leur interrogatoire à Charm el-Cheikh.

Le clan Moubarak est visé par une enquête sur les tirs des forces de l’ordre sur les manifestants pendant la révolte populaire du 25 janvier au 11 février, ainsi que sur leur « utilisation de l’argent public ».

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Dimanche, le président déchu était sorti de son silence pour la première fois en deux mois pour défendre son « intégrité » et récuser les accusations de malversations, se disant victime d’une « campagne de diffamation », dans une allocution sonore diffusé par la chaîne Al-Arabiya.

Le même jour, la justice égyptienne, sous la pression de la rue, avait annoncé leur convocation. Mais le ministre de l’Intérieur, Mansour al-Issaoui, n’avait évoqué leur placement en détention que s’ils ne coopéraient pas. (avec AFP)

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