Côte d’Ivoire : Blé Goudé affirme que la résidence présidentielle est « partiellement détruite »

À Abidjan, les frappes aériennes ont continué lundi matin contre les forces de Laurent Gbagbo. Pour Charles Blé Goudé, la résidence présidentielle a été « partiellement détruite » dans le week-end.

Des soldats de la force française Licorne à Abidjan, le 9 avril 2011. © AFP

Des soldats de la force française Licorne à Abidjan, le 9 avril 2011. © AFP

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Publié le 11 avril 2011 Lecture : 2 minutes.

Une campagne de frappes s’achève, une autre commence. La guerre s’installe à Abidjan, où des hélicoptères français ont effectué lundi matin de nouveaux tirs vers la résidence de Laurent Gbagbo, après ceux de la fin de la journée d’hier et de la nuit effectués en compagnie des forces de la Mission de l’ONU en Côte d’Ivoire (Onuci).

La résidence de Laurent Gbagbo a été « partiellement détruite » par les derniers bombardements, a affirmé lundi sur la chaîne France 24 Charles Blé Goudé, leader des jeunes patriotes, confirmant ce que Ahoua Don Mello avait déclaré samedi.

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Lundi, des combats au sol, à l’arme lourde et légère, ont également opposé pendant une heure et demie les combattants pro-gbagbo à certains éléments des Forces républicaines (FRCI) du président élu Alassane Ouattara, dans le quartier de la résidence présidentielle, a rapporté un habitant. « Ça tire à l’arme lourde et on entend des rafales d’arme automatique », a-t-il déclaré vers 6h30 (locales et GMT). « Ça s’est terminé vers 8 heures », a-t-il ajouté.

L’interview de Charles Blé Goudé sur France 24.

Guaino répond à Don Mello

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De fortes détonations ont aussi été signalées par plusieurs habitants dans le quartier du Plateau (centre), qui abrite le palais présidentiel. Le camp Gbagbo, dont les forces avaient réussi ces derniers jours à regagner du terrain à Abidjan, a accusé la France, ancienne puissance coloniale, de n’avoir pas d’autre objectif que d’« assassiner » le président sortant. Le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, lui a répondu lundi en affirmant que la participation de la France aux frappes était destinée à « essayer de faire en sorte que nous ne nous retrouvions pas confrontés à un bain de sang à Abidjan ».

« La France n’a pas pour mission de chasser Laurent Gbagbo militairement », a-t-il déclaré sur la chaine de télévision France 2. L’ONU a expliqué de son côté qu’il s’agissait de « neutraliser les armes lourdes » du camp Gbagbo pour protéger les civils, alors que les combattants d’Alassane Ouattara n’ont pas réussi depuis une dizaine de jours à réduire ces bastions du camp adverse.

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L’Élysée se justifie

Lundi matin, Paris a justifié les tirs en disant être intervenu à la demande expresse de l’ONU. « Conformément à la résolution 1975 et en accord avec le président Ouattara, le secrétaire général des Nations unies [Ban Ki-moon] a demandé au président de la République [Nicolas Sarkozy] la poursuite de la participation des forces françaises aux opérations menées par l’Onuci pour neutraliser les armes lourdes utilisées contre la population civile », indique un communiqué de la présidence.

« Au cours des derniers jours, la population civile, le personnel de l’ONU et les missions diplomatiques étrangères ont continué à être la cible d’attaques à l’arme lourde et d’exactions dans plusieurs quartiers de l’agglomération d’Abidjan. La situation humanitaire dans ces quartiers est alarmante », fait valoir la présidence française. (Avec AFP)

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