Abdelaziz Bouteflika : parlera, parlera pas ?
Les Algériens ne savent toujours rien ou presque des réformes politiques que le pouvoir compte engager. Le président Abdelaziz Bouteflika, qui a entrepris mardi une visite d’inspection dans la ville de Tamanrasset, est resté encore une fois silencieux sur le sujet. Et les rumeurs vont bon train.
Silence total. Le président Bouteflika n’a fait aucune déclaration à l’occasion de sa visite, mardi, à Tamanrasset. Le raïs a traversé l’Algérie du nord au sud – plus de deux mille kilomètres – pour une tournée qui n’aura durée qu’une petite heure. « Sa visite dans la capitale du Hoggar a été express. Elle lui a pris à peine une heure. À son arrivée hier à l’aéroport Bey Ag Akhamoukh, il a été accueilli par les notables et responsables civils et militaires de la ville. Il n’a prononcé ni discours, ni fait de déclarations, ni entrepris d’entretiens. Les choses sont allées très vite », précise l’envoyée spéciale du Quotidien d’Oran.
Abdelaziz Bouteflika aura juste eu le temps d’inaugurer le mégaprojet de transfert d’eau potable Aïn Salah-Tamanrasset, de prendre un bain de foule, d’inspecter l’avancée des travaux sur la route transsaharienne et de poser la première pierre d’un nouveau pôle urbain. Rien donc sur les réformes politiques qu’il s’est engagé à entreprendre. Il est vrai que le président Bouteflika s’est toujours exprimé au moment où l’opinion publique s’y attendait le moins.
Rendez-vous à la cité des Zianides
Lundi dernier, une rumeur tenace faisait état d’une adresse à la nation du président pour détailler son projet de réformes. Rumeur qui a mis en alerte les états-majors politiques et les rédactions des journaux mais qui s’est estompée avec le journal télévisé de 20 heures. Fausse alerte. Cela n’empêche pas les supputations de reprendre de plus belle. On annonce déjà un grand discours que devrait prononcer le président à l’occasion de sa visite dans sa ville natale pour donner le coup d’envoi de la manifestation « Tlemcen : capitale de la culture islamique ». C’est ce que croit Le Jour d’Algérie qui cite une « source crédible ». « Si le président juge utile de s’adresser à son peuple, ce sera le 16 avril prochain » dans la capitale des Zianides. Rendez-vous est pris, donc, pour dans une dizaine de jours.
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