Football : des joueurs du Club Africain de Tunis agressés au Caire, la CAF réagit
Rendus fous furieux par l’élimination de leur équipe par le Club Africain de Tunis en Ligue des Champions, samedi dernier, quelques hooligans du Zamalek Le Caire ont pénétré sur le terrain pour agresser physiquement le trio arbitral algérien et des joueurs tunisiens. Quatre d’entre eux ont été blessés. Karim Chamari, le préparateur physique du Club Africain, témoigne de ces incidents pour jeuneafrique.com.
Des hooligans aux prises avec les forces de l’ordre égyptiennes, le 2 avril au caire. © Reuters
Depuis dimanche, les autorités égyptiennes se confondent en excuses. Le nouveau Premier ministre Essam Sharaf a présenté celles du gouvernement à son homologue et au peuple tunisien, après les graves incidents survenus samedi dernier au Caire, à l’occasion de la rencontre comptant pour les seizièmes de finale de la Ligue des Champions entre Zamalek et le Club Africain (2-1, 2-4).
Quelques centaines de supporters cairotes ont envahi la pelouse de l’International Stadium juste avant le coup de sifflet final dont certains ont frappé des joueurs tunisois, alors que le trio arbitral, qui avait refusé un but à leur équipe, était bousculé. « Quand j’ai aperçu les premiers supporters arriver, j’en ai vu qui frappaient un policier. J’ai réussi à me réfugier avec quelques joueurs dans un couloir sous protection policière », explique Karim Chamari, le préparateur physique du Club Africain, joint par jeuneafrique.com
"Raïssi a perdu connaissance"
« Quand on a appris que certains étaient agressés, on a voulu sortir pour aller les aider, mais c’était impossible. » Quatre joueurs ont été atteints par les coups portés par les hooligans cairotes. « Soltani a été touché aux côtes, Ben Yahia au nez, Akrimi souffre de quelques contusions, alors que Raïssi a perdu connaissance quelques secondes. Certains ont été soignés à l’hôpital », explique Chemari. « Heureusement que des joueurs et des supporters du Zamalek ont protégé certains des nôtres. Quand nous avons quitté Le Caire, les gens étaient vraiment désolés à cause du comportement de quelques cinglés. »
Alors que la réaction de la Confédération africaine de football (CAF) est attendue. Sa commission de discipline doit se réunir courant avril à Johannesburg (Afrique du Sud). De son côté, le gouvernement égyptien a ordonné l’ouverture d’une enquête. Et la reprise du championnat national, prévue le 16 avril, a été reportée par Samir Zaher, le président de la Fédération égyptienne. « Ce qui s’est passé démontre très clairement que les matchs ne peuvent pas reprendre comme ça », a-t-il expliqué à filgoal.com. La Ligue 1 tunisienne pourrait connaître le même sort…
