Côte d’Ivoire : quatre ressortissants étrangers enlevés au Novotel d’Abidjan

Des « éléments armés » de Laurent Gbagbo ont fait une descente à  l’hôtel Novotel d’Abidjan lundi. Ils sont repartis avec quatre ressortissants étrangers, dont un Béninois, deux Français et un Malaisien.

Le Novotel d’Abidjan. © Accorhotels.com

Le Novotel d’Abidjan. © Accorhotels.com

Publié le 5 avril 2011 Lecture : 2 minutes.

Quelques heures avant le bombardement de camps militaires par l’ONU et la force française Licorne, deux Français, un Béninois et un Malaisien ont été enlevés lundi à l’hôtel Novotel d’Abidjan.

Selon une source diplomatique, « entre six et sept éléments armés » se sont introduits dans l’hôtel, situé à moins de 500 mètres du palais présidentiel, dans un quartier contrôlé par les troupes du président sortant Laurent Gbagbo.

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« Nous confirmons l’enlèvement par des hommes en armes de plusieurs personnes, dont deux ressortissants français, à l’hôtel Novotel d’Abidjan cet après-midi », a déclaré Bernard Valero, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. « Nous sommes mobilisés et notre ambassade met tout en œuvre sur place pour retrouver ces personnes kidnappées. »

Le président du conseil d’administration de Sifca parmi les kidnappés

Les Français enlevés sont le directeur de l’hôtel et le président du conseil d’administration du groupe agro-industriel ivoirien Sifca, Yves Lambelin. Il venait de donner une interview à la chaîne de télévision française TF1, sur la terrasse de l’hôtel.

Peu de détails ont été fournis sur l’enlèvement du ressortissant béninois. Il a seulement été confirmé à Cotonou par le ministre des Affaires étrangères du Bénin, Jean-Marie Ehuzu. La résidence de l’ambassadeur du Bénin à Abidjan a été cambriolée et mise à sac en l’absence de son occupant qui se trouve à Cotonou.
Depuis dimanche, pour protéger les expatriés, les forces françaises ont commencé à regrouper les ressortissants étrangers en trois points à Abidjan et envoyé 150 soldats supplémentaires.

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Le camp Gbagbo a dénoncé la force Licorne comme une « armée d’occupation » et l’a accusée de « tentative d’assassinat ». Mais les forces armées fidèles au président sortant se veulent rassurantes. Hier, sur la télévision d’État elles avaient pourtant affirmé que « la sécurité des Français vivant en Côte d’Ivoire » était assurée malgré les combats et le soutien de la France à Alassane Ouattara.

« Le gouvernement ivoirien de Laurent Gbagbo rassure la communauté internationale qu’en dépit de manœuvres de la France tendant à semer la mort en Côte d’Ivoire, les Forces de défense et de sécurité [FDS] assurent la sécurité des ressortissants français en Côte d’Ivoire », pouvait-on lire sur un bandeau déroulant. (Avec AFP)

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