Côte d’Ivoire : Gbagbo « en négociations pour se rendre » d’après le camp Ouattara

L’ambassadeur de Côte d’Ivoire à Paris nommé par Alassane Ouattara a affirmé mardi matin que Laurent Gbagbo serait « en négociations pour se rendre ». Un proche de Laurent Gbagbo a affirmé que le président ivoirien sortant « n’en est pas » à envisager « pour le moment une reddition ».

Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo serait en négociation pour se rendre. © AFP

Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo serait en négociation pour se rendre. © AFP

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 5 avril 2011 Lecture : 2 minutes.

« L’assaut final » des forces d’Alassane Ouattara est-il près de toucher au but ? Les combats, qui se sont poursuivis une partie de la nuit dans la capitale économique ivoirienne, semblent en tout cas se rapprocher du palais présidentiel.

Des tirs à l’arme lourde étaient entendus dans le quartier abidjanais du Plateau, où le palais est situé, mardi à l’aube.

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Parallèlement, des tractations sont en cours avec le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, selon le camp Ouattara. L’ambassadeur qu’il a nommé à Paris, Ally Coulibaly, a indiqué mardi sur RFI que Laurent Gbagbo « serait en négociations pour se rendre ».

"Pas pour le moment" répond le camp Gbagbo

« Je crois que Laurent Gbagbo est en vie actuellement », a-t-il affirmé. « Ce que j’apprends, c’est que depuis hier, il chercherait à négocier. Ce n’est pas trop tard », a-t-il affirmé.

Ally Coulibaly n’était pas en mesure de donner des détails sur ces éventuelles négociations.

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Interrogé sur la question, le porte-parole du gouvernement de Laurent Gbagbo, Ahoua Don Mello, a répondu : « Pour le moment, il n’en est pas là. »

Frappes aériennes de l’Onuci et de la Licorne

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Sur le terrain, les choses se sont incontestablement accélérées. « L’assaut final », lancé par les forces d’Alassane Ouattara lundi, semble leur avoir permis de progresser dans Abidjan pendant la nuit.


Tirs et fumées depuis le camp militaire d’Akouédo, à Abidjan, le 4 avril.
© AFP

De violents combats ont eu lieu notamment autour de l’École de gendarmerie située dans le quartier de Cocody, selon un habitant. « Les forces pro-Ouattara essaient d’entrer dans le camp », a témoigné un habitant.

Même si l’Onuci et la force française Licorne s’en défendent, leurs frappes aériennes pour détruire les armes lourdes aux mains des forces de Laurent Gbagbo auront probablement aidé les forces pro-Ouattara à pénétrer dans Abidjan. Le chef de l’ONU a assuré que les frappes visaient à protéger les civils et l’Onuci, et non à s’attaquer à Laurent Gbagbo.


 

Leurs hélicoptères ont notamment ouvert le feu sur les camps militaires d’Agban et d’Akouédo ainsi que sur des cibles militaires au palais et à la résidence présidentiels. Ils ont notamment détruit plusieurs armes lourdes du camp Gbagbo dont des blindés et des « orgues de Staline », d’après les Nations unies.

Le porte-parole du gouvernement Gbagbo, Ahoua Don Mello, a affirmé que le président ivorien sortant était « étonné que la France attaque directement la Côte d’Ivoire », alors qu’« il n’a jamais fermé la porte au dialogue ».

Les « bombardements » de l’ONU et de la France sur des cibles militaires à Abidjan ont par ailleurs fait « beaucoup de morts » car « les militaires habitent avec leurs familles dans les camps » militaires, a-t-il assuré.

Toussaint Alain, un conseiller de Laurent Gbagbo présent à Paris, parle quant à lui « d’actes de guerre […] illégaux » et d’une « tentative d’assassinat ».

Selon des responsables de l’ONU, les frappes de l’Onuci et de la Licorne sont intervenues après des demandes « urgentes » en ce sens du secrétaire général Ban Ki-moon au président français Nicolas Sarkozy. (avec AFP)

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