Sénégal : Wade appelle les rebelles casamançais à faire la paix

À la veille du très symbolique 51e anniversaire de l’indépendance du pays, le président sénégalais Abdoulaye Wade a appelé, dimanche soir, les indépendantistes de Casamance « à rejoindre les chemins de la paix « .

Le président sénégalais Abdoulaye Wade, le 19 mars 2011 à Dakar. © AFP

Le président sénégalais Abdoulaye Wade, le 19 mars 2011 à Dakar. © AFP

Publié le 4 avril 2011 Lecture : 2 minutes.

L’unité du Sénégal n’est pas négociable. C’est le message qu’à voulu faire passer le président sénégalais, Abdoulaye Wade, aux indépendantistes de Casamance lors des célébrations de la 51e édition de la fête de l’Indépendance.

Dimanche soir, lors d’une allocution télévisée, « Gorgui » (« le vieux », en wolof) a redit sa «  ferme volonté de poursuivre sans relâche les efforts en cours pour le règlement pacifique et durable de la crise en Casamance ». Pour ce faire, il a appelé les rebelles de cette région du sud du pays « à rejoindre les chemins de la paix, de l’unité et de la concorde nationales ».

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La sécurité pour les rebelles repentis

Le chef de l’État a garanti aux rebelles indépendantistes du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) qui déposeront les armes, que le gouvernement avait pris « toutes les dispositions nécessaires pour garantir leur sécurité et faciliter leur réinsertion économique et sociale ».

Quant à ceux « qui persistent » dans la rébellion, le président Wade a assuré que « l’État continuera d’opposer avec vigueur ses prérogatives régaliennes de défense de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale parce que [sur ces principes] il n’y a pas de concession possible à faire ».

Le 27 mars dernier, le Premier ministre sénégalais Souleymane Ndéné Ndiaye avait de son côté déclaré que le gouvernement sénégalais était « prêt à recevoir » les chefs de la rébellion indépendantiste.

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Flambée de violence

Ces annonces du président Wade surviennent alors que les violences ont repris en Casamance et que les négociations avec le MFDC sont au point mort depuis février 2005. Depuis décembre, au moins 19 soldats sénégalais et un nombre indéterminé de rebelles ont été tués en Casamance. Soit l’une des plus lourdes pertes pour l’armée sénégalaise dans ce conflit. Apparu depuis 1982, le mouvement indépendantiste casamançais, divisé en de multiples factions politiques et militaires, mène avec plus ou moins d’intensité et de régularité des attaques contre l’armée sénégalaise.

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Ce récent regain de violences résulte, selon le gouvernement, de la livraison d’armes iraniennes au MFDC, ce qui a poussé Dakar à rompre ses relations diplomatiques avec l’Iran le 22 février dernier. (avec AFP)

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