Maroc : nouvelle manifestation pacifique ce dimanche à Casablanca
Plusieurs milliers de Marocains ont à nouveau défilé à Casablanca dimanche 3 avril pour réclamer des réformes politiques et sociales.
![Manifestation à Casablanca pour demander démocratie et justice sociale, le 3 avril. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2011/04/04/004042011110142000000manif-casa-3avril.jpg)
Manifestation à Casablanca pour demander démocratie et justice sociale, le 3 avril. © AFP
Ils étaient environ 4 000 selon les constatations de l’AFP à défiler pour plus de « démocratie et de justice sociale » au Maroc, à Casablanca dimanche.
Les organisateurs ont avancé le chiffre de 10 000 manifestants (le même qu’il y a deux semaines) et la police pas plus de 2 500.
Mouvement du 20 février et islamistes
La plupart étaient des jeunes du Mouvement du 20 février, qui manifeste pour des réformes démocratiques, mais on trouvait également des islamistes du mouvement Justice et Bienfaisance. « Non à la corruption », « Il faut mettre un terme à l’injustice sociale », « Le peuple veut mettre un terme à l’autoritarisme », scandaient notamment les manifestants.
Certains d’entre eux réclamaient aussi l’abrogation de l’article 19 de la Constitution marocaine, qui consacre le statut religieux du roi Mohammed VI, lors de la prochaine réforme politique en prévision.
Cette réforme avait été annoncée par le roi lui-même dans un discours le 9 mars. Mohammed VI veut notamment renforcer l’indépendance de la justice et la séparation des pouvoirs.
Les manifestants ont aussi appelé à la « démission du gouvernement » ainsi que le « renforcement des libertés publiques » et la « fin de l’imputé ».
« Nous réclamons le jugement de ceux qui ont dérobé les deniers publics », « nous voulons un Maroc nouveau et une nouvelle constitution », lançaient certains d’entre eux.
Un projet de loi sur la lutte contre la corruption a été adopté vendredi lors du Conseil des ministres, présidé par le roi. Il doit être bientôt présenté devant le Parlement pour être voté. (avec AFP)
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Bénin-Niger : dans les coulisses de la médiation de la dernière chance
- Au Togo, le business des « démarcheurs », ces arnaqueurs qui monnaient la justice
- Qui entoure Mele Kyari, président de la NNPC, l’État dans l’État au Nigeria ?
- Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo, sur les terres de Simone à Bonoua
- Alafé Wakili : « Aucun pays n’est à l’abri d’un coup d’État »