Sous-équipés, enregistrant défaites sur défaites, assiégés à Misrata et en difficulté à Brega, où se situe désormais la ligne de front, les insurgés libyens commencent à montrer des signes de démoralisation. « Nous sommes prêts à un cessez-le-feu à condition que nos frères dans les villes de l’ouest puissent s’exprimer librement et que les forces (pro-Kadhafi) qui assiègent nos villes se retirent », a déclaré le chef du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil, lors d’une conférence de presse à Benghazi (est), fief de la rébellion.

Cette annonce, intervenait peu après une rencontre entre avec l’envoyé spécial de l’ONU en Libye, le Jordanien Abdel Ilah Khatib. Ce dernier a reconnu que la question d’un éventuel cessez-le-feu avait été abordée avec les responsables de la rébellion. « Notre principal objectif est d’obtenir un cessez-le-feu durable », a-t-il déclaré lors d’une interview à la chaîne qatarie Al-Jazira.

Solution politique

La coalition n’en continue pas moins ses frappes aériennes ciblées, bien qu’elles soient rendues moins efficaces ces derniers jours par le mauvais temps. Mais au sein de l’Otan qui dirige les opérations militaires, certaines grandes puissances occidentales semblent plus enclines à privilégier une solution politique plutôt que militaire.

Le chef de la diplomatie allemande, Guido Westerwelle (dont le pays s’était abstenu lors du vote de la résolution 1973 de l’ONU) a notamment estimé vendredi que le conflit en Libye ne pourrait pas être résolu par les armes. Il a appelé Mouammar Kadhafi, dont les troupes ont regagné du terrain malgré les frappes aériennes, à un cessez-le-feu. (avec AFP)