Jeux vidéo : quand les « méchants » viennent d’Afrique

Mais d’où sont originaires les méchants des jeux vidéos ? C’est la question posée par le site américain spécialisé Complex, qui a créé une carte du monde pour les répertorier. Le continent africain est l’un des fournisseurs de ces ennemis virtuels.

Les conflits sur le continent ont inspiré les créateurs de jeux vidéo. © D.R.

Les conflits sur le continent ont inspiré les créateurs de jeux vidéo. © D.R.

Publié le 31 mars 2011 Lecture : 1 minute.

Les développeurs de ces jeux, essentiellement anglo-saxons, sont à la recherche de méchants plausibles. Ils s’inspirent des relations internationales pour concevoir leurs systèmes. Pas étonnant que dans les 20 jeux de guerre sélectionnés, parus ces dix dernières années, les méchants ne sont jamais américains, français, anglais ou italiens. Une conception très manichéenne veut que l’ennemi vienne forcément d’ailleurs : mafias de l’ex-bloc soviétique, guérillas d’Amérique latine ou mercenaires africains.

Les traces de la guerre froide sont encore bien ancrées dans l’imaginaire collectif : une grande partie des méchants proviennent de l’ex-bloc communiste (Russie, Chine et Cuba). Mais les conflits plus récents inspirent également les concepteurs de jeux, comme ceux dans les pays en développement d’Afrique (Somalie, Tchad, Éthiopie) et d’Amérique latine (Mexique, Brésil, Colombie). Et ces dernières années, les jeux de guerre sur l’Irak et l’Afghanistan se sont aussi fortement développés. 

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Les États-Unis face au reste du monde

Parmi les 20 jeux sélectionnés, quatre s’inspirent directement de conflits africains. Dans « Tom Clancy’s ghost recon : desert siege », sorti en 2002, une coalition internationale s’oppose au colonel éthiopien Tesfaye Wolde. Ce dernier envahit l’Erythrée et menace les transports maritimes dans la mer rouge.

En 2003, dans « Delta force : Black Hawk Down », le joueur est un soldat de l’armée américaine, participant à l’opération Restore Hope, une intervention qui a eu lieu en 1992-1993, sous l’égide de l’ONU, pour mettre fin à la famine et à la guerre civile en Somalie. 

Dans « Delta force Xtrem », sorti l’année suivante, le but du jeu est d’éliminer des terroristes au Tchad. En 2008 enfin, « Army of two » met en scène deux rangers américains, contactés par une société militaire privée, pour assassiner en Somalie le seigneur de guerre Abdullahi Mo’Alim. De quoi satisfaire les Américains ou les Européens passionnés de jeux vidéo… mais pas forcément les autres.

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