Côte d’Ivoire : Gbagbo étoffe son armée et réclame un cessez-le-feu
Visant des négociations sous l’égide de l’UA, Laurent Gbagbo a demandé un cessez-le-feu aux forces d’Alassane Ouattara qui se rapprochent d’Abidjan. Mais chez les deux belligérants, l’option pacifique ne semble plus être à l’ordre du jour.
![Sous la pression des forces de Ouattara, Laurent Gbagbo chercherait-il à gagner du temps ? © Reuters](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2011/03/30/030032011090543000000laurentgbagboivoire.jpg)
Sous la pression des forces de Ouattara, Laurent Gbagbo chercherait-il à gagner du temps ? © Reuters
Alors que les Forces républicaines (FRCI) favorables à Alassane Ouattara progressent rapidement vers le sud de la Côte d’Ivoire, et après que des émissaires de Laurent Gbagbo ont fait des propositions de partage du pouvoir, le président sortant réclame désormais un cessez-le-feu.
« Nous appelons à un cessez-le-feu immédiat et à l’ouverture du dialogue sous la médiation du Haut représentant de l’Union africaine [UA] », a déclaré Ahoua Don Mello, le porte-parole du gouvernement Gbagbo. « Nous avons reçu un courrier de l’UA nous invitant à une négociation, du 4 au 6 avril à Addis-Abeba. On n’a pas encore répondu mais il n’y a pas de raison de refuser une occasion de dialoguer », a-t-il ajouté.
Les "voyous" de Gbagbo
Quoi qu’il en soit, le président élu Ouattara a déjà prévenu : « Toutes les voies pacifiques pour amener Laurent Gabgbo à reconnaître sa défaite sont épuisées. » Et malgré ses annonces, président sortant semble entrer dans la même logique militaire. Philippe Mangou, chef d’état-major des forces armées a indiqué que « le moment d’enrôlement effectif » pour les milliers de jeunes qui s’étaient enregistrés la semaine dernière, « était arrivé » et aurait lieu à partir de ce mercredi.
Semblant répondre à cette annonce, le président américain Barack Obama n’a pas été très élogieux vis-à-vis de ceux qui, dans la rue, soutiennent Gbagbo. « En Côte d’Ivoire, la situation est qu’un type, l’ancien président a perdu une élection. Il y avait des observateurs internationaux, tout le monde sait qu’il a perdu l’élection », a-t-il expliqué. « Et maintenant, il se sert de ses voyous pour essayer de se maintenir au pouvoir, intimider l’opposition et le président légitime. » (Avec AFP)
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