Paris appuie le projet de réforme constitutionnelle marocain

Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé reçoit mercredi son homologue marocain Taïeb Fassi-Fihri. L’occasion de soutenir le projet de réforme constitutionnelle décidé par le roi, après les premiers signaux de la grogne sociale en février dernier.

Publié le 30 mars 2011 Lecture : 1 minute.

La France et le Maroc entretiennent depuis toujours des relations étroites, et Paris soutient régulièrement son ancien protectorat sur les sujets les plus sensibles. Les ministres des Affaires étrangères des deux pays, Alain Juppé et Taïeb Fassi-Fihri, doivent se rencontrer à Paris ce mercredi 30 mars pour aborder ensemble différents sujets d’« intérêt commun », selon un communiqué du porte-parole du Quai d’Orsay, Bernard Valero.

« Alain Juppé redira le plein soutien de la France au Maroc, pays avec lequel elle entretient des liens d’amitié profonds et historiques, qui s’est clairement engagé sur la voie de la démocratie et des réformes », dit le texte.

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Les deux homologues devraient notamment aborder des thèmes, « tels que la politique européenne de voisinage, l’Union pour la Méditerranée ou le Sahara occidental », ajoute-t-il.

Source d’inspiration

Le roi du Maroc Mohammed VI a décidé d’engager son pays dans un nouveau train de réformes, dont le pivot sera une refonte de la Constitution validée par référendum. Celle-ci vise à asseoir davantage le rôle du Premier ministre et promet « l’élargissement des libertés individuelles ». Le roi a annoncé cette réforme lors d’un discours à la nation le 9 mars dernier, après une série de manifestations populaires à travers le pays qui réclamaient plus de libertés et moins de corruption.

Deux jours plus tard, Alain Juppé a félicité Taïeb Fassi-Fihri de cette initiative, véritable « tournant historique » à  son sens, estimant qu’elle pourrait représenter « une source d’inspiration pour la région ». Le monde arabe est en proie à une cascade de révolutions et de contestations du pouvoir, qui a déjà causé la chute des régimes de Ben Ali en Tunisie et d’Hosni Moubarak en Égypte et menace la Libye, la Syrie ou encore Bahreïn…

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Au Maroc, le roi est parvenu à maintenir son autorité en concédant que des réformes étaient nécessaires. Les partis politiques, qui ont émis des propositions pour la nouvelle Constitution, ont d’ores et déjà réclamé que la dimension religieuse du pouvoir royal soit maintenue. (avec AFP)
 

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