Algérie – Maroc : l’heure de vérité

Dimanche 27 mars au soir, l’Algérie et le Maroc s’affrontent à Annaba dans ce qui ressemble à un match de la dernière chance pour les Fennecs. Avec un seul point en deux matchs, l’équipe d’Abdelhak Benchikha n’a pas le droit de perdre si elle veut continuer à croire à une qualification pour la CAN 2012.

Stade d’Annaba au Maroc. © AFP

Stade d’Annaba au Maroc. © AFP

Alexis Billebault

Publié le 26 mars 2011 Lecture : 2 minutes.

Il y a des moments dans la vie où seul l’essentiel compte. « À Annaba, il faut gagner, c’est tout. La manière, honnêtement, on s’en fout », prévient Ryad Boudebouz, le milieu de terrain algérien qui évolue habituellement à Sochaux. « Le calcul est simple : si nous ne prenons pas les trois points, la qualification s’éloignera. » Et l’Algérie, après avoir amorcé son retour en 2010 parmi les nations qui comptent sur l’échiquier mondial, vivrait sans doute très mal une absence en phase finale de la CAN 2012.

Inefficacité algérienne

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Face à l’enjeu sportif, chaque camp tente d’évacuer la pression sur l’adversaire. « Les Marocains disent que nous devons gagner, que la pression pèse davantage sur nos épaules, et c’est de bonne guerre », rigole le défenseur algérien Carl Medjani (AC Ajaccio). Qui retrouve aussitôt son sérieux.

« Le rapport de force pencherait plutôt en faveur du Maroc, puisque nous n’avons pas gagné depuis la Coupe du monde. Et même avant ça, puisque la dernière victoire algérienne remonte au 5 juin 2010 face aux Émirats arabes unis en match amical (1-0) », concède-t-il. « Il y a un nouveau staff, un nouveau système de jeu, quelques joueurs sont arrivés, même si la base n’a pas changé. Ajoutez-y les blessures de certains [Halliche, Meghni], et je pense que cela a pu nous perturber », ajoute Medjani, qui ne nie pas l’effarante inefficacité algérienne (sept buts lors des quinze derniers matchs).

La touche Gerets

De son côté, le défenseur marocain Michaël Chrétien (Nancy) ne se formalise guère de l’environnement passionnel qui entoure le premier Algérie-Maroc de sa carrière. « On sait que ce sera chaud, mais j’ai l’habitude de ce genre de contexte avec le Maroc », explique-t-il.

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Depuis l’arrivée d’Éric Gerets (la rumeur l’annonce désormais en France la saison prochaine, à Lyon ?), les Lions de l’Atlas portent beau. La confiance est redevenue une vertu fédératrice dans la sélection marocaine. « Gerets a apporté sa touche personnelle, en professionnalisant le cadre sportif et en cherchant à faire jouer l’équipe de manière offensive », précise Youssouf Hadji (Nancy). Hadji, qui est forfait pour la rencontre de dimanche, sera toutefois du voyage.

« Tomber dans la facilité serait une erreur », avertit Hadji. Avec ses quatre points et confronté à l’inattendue concurrence de la Centrafrique, le coleader du groupe D se verrait bien, selon Chrétien, quitter Annaba « avec un point. Ce serait une bonne opération, à condition de remporter le match retour [3, 4 ou 5 juin] ». Mais les Algériens ne seront pas là pour leur faciliter la tâche.

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