La France va proposer une nouvelle résolution de l’ONU sur la crise ivoirienne

Le président français Nicolas Sarkozy a indiqué que la France allait proposer une nouvelle résolution au Conseil de sécurité de l’ONU sur la Côte d’Ivoire. Elle souhaite faire interdire les armes lourdes à Abidjan et renforcer l’opération des Nations unies dans le pays, comme l’ont réclamé les chefs d’État ouest-africains jeudi.

Nicolas Sarkozy veut interdire « au moins les armes lourdes dans Abidjan » © AFP

Nicolas Sarkozy veut interdire « au moins les armes lourdes dans Abidjan » © AFP

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 25 mars 2011 Lecture : 2 minutes.

La France va-t-elle se montrer aussi active sur la crise ivoirienne qu’elle l’a été pour la Libye ? Le président français, Nicolas Sarkozy, a en tout cas fait savoir que Paris pourrait à nouveau pousser à une action plus forte de l’ONU sur le dossier ivoirien.

Lors d’un point presse en marge d’un sommet européen à Bruxelles, Nicolas Sarkozy s’est dit « très préoccupé par la situation en Côte d’ivoire » où, a-t-il ajouté, les tirs à l’arme lourde « contre des populations civiles innocentes » sont un « scandale ».

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Il souhaite donc que le Conseil de sécurité de l’ONU se prononce une nouvelle fois sur la situation dans ce pays, comme les chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) l’avaient demandé quelques heures plus tôt.

Interdire les armes lourdes à Abidjan

Nicolas Sarkozy n’a toutefois pas évoqué d’intervention militaire d’une coalition internationale, comme il l’avait fait pour la Libye. « Il y a une force des Nations unies » sur place, a-t-il indiqué. L’objectif de la résolution qu’entend proposer la France « sera de demander à cette force des Nations unies d’interdire au moins les armes lourdes dans Abidjan », a-t-il indiqué.

Jeudi, la Cedeao avaient demandé « au Conseil de sécurité des Nations unies de renforcer le mandat de l’opération des Nations unies en Côte d’Ivoire » dans une déclaration commune, diffusée à l’issue du sommet qui s’est tenu à Abuja mercredi et jeudi.

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Demandes de la Cedeao

L’Onuci, ainsi renforcée, doit être chargée d’« utiliser tous les moyens nécessaires pour protéger la population et les biens » et de « faciliter le transfert immédiat du pouvoir » au président élu Alassane Ouattara, ont-ils réclamé.

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La Cedeao a aussi demandé « au Conseil de sécurité des Nations unies de prendre des sanctions internationales ciblées plus contraignantes à l’encontre de M. Gbagbo et de ses partisans ».

L’Onuci, qui dispose d’environ 10 000 Casques bleus en Côte d’Ivoire, est toutefois dans une situation délicate. Les partisans du président sortant Laurent Gbagbo accusent régulièrement l’Onuci de mener une guerre contre eux, ou encore de transporter des armes pour le compte des supporters de son rival reconnu par la communauté internationale, Alassane Dramane Ouattara.

Mais ce dernier critique aussi l’Onuci pour ne pas « user de la force légitime » pour protéger les populations civiles. Le camp Ouattara l’exhorte à « passer à l’action ». (Avec AFP)

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