Côte d’Ivoire : la Cedeao demande à l’Onuci de « faciliter le transfert immédiat » du pouvoir à Ouattara
Les chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest ont appelé l’ONU à délivrer un nouveau mandat renforcé à son opération en Côte d’Ivoire afin que l’Onuci puisse « protéger la population et les biens » et « faciliter un transfert immédiat » du pouvoir à Alassane Ouattara.
![Jusqu’à maintenant, l’Onuci a utilisé la force que pour risposter à des attaques contre elle. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2011/03/24/024032011175043000000onucibis.jpg)
Jusqu’à maintenant, l’Onuci a utilisé la force que pour risposter à des attaques contre elle. © AFP
Devant la dégradation de la situation en Côte d’Ivoire, qui sombre petit à petit dans la guerre civile, les chefs d’États ouest-africains veulent une action plus forte de la communauté internationale.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) « demande au Conseil de sécurité des Nations unies de renforcer le mandat de l’opération des Nations unies en Côte d’Ivoire », affirment les chefs d’État dans une déclaration commune diffusée à l’issue du sommet qui s’est tenu à Abuja mercredi et jeudi.
L’Onuci, ainsi renforcée, serait chargée d’« utiliser tous les moyens nécessaires pour protéger la population et les biens » et de « faciliter le transfert immédiat du pouvoir » au président élu Alassane Ouattara.
La Cedeao « demande également au Conseil de sécurité des Nations unies de prendre des sanctions internationales ciblées plus contraignantes à l’encontre de M. Gbagbo et de ses partisans », ajoutent les chefs d’État ouest-africains.
Pas d’opération ouest-africaine
Ces demandes nécessitent une nouvelle résolution du Conseil de sécurité des Nations-unies. Mais la Cedeao ne souhaite visiblement pas une opération militaire qui sortirait du cadre de l’Onuci.
L’éventualité d’une opération menée par les États d’Afrique de l’Ouest eux-mêmes, un temps envisagé, ne semble plus d’actualité. La Cedeao « ne fait pas usage de la force », « l’usage de la force doit être une entreprise internationale » avait indiqué plus tôt dans l’après-midi, le président de la Commission de la Cedeao, le Ghanéen James Victor Gbeho. (avec AFP)
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Projet hôtelier au sud de Tanger : DSK réagit
- Burkina Faso : le lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni toujours porté disparu
- Au Sénégal, l’affaire de la disparition mystérieuse de deux sous-officiers ressurgit
- Damiba à Ibrahim Traoré : « Je ne peux pas garder le silence face aux exactions contre les civils »
- En Côte d’Ivoire, le malaise à la RTI, côté coulisses