Côte d’Ivoire : un entrepôt du HCR « pillé » dans la ville de Guiglo contrôlée par les pro-Gbagbo

Un entrepôt du Haut-Commissariat des nations unies pour les réfugiés (HCR) a été « pillé » à Guiglo, une ville de l’Ouest ivoirien contrôlée par les forces fidèles à Laurent Gbagbo, a affirmé l’agence onusienne. Le camp du président sortant a été par ailleurs mis en cause par le président de la Commission de la Cedeao, James Victor Gbeho, pour ses « discours incendiaires ».

Un camion du HCR à Gbinta, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, le 8 mars 2007. © AFP

Un camion du HCR à Gbinta, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, le 8 mars 2007. © AFP

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Publié le 24 mars 2011 Lecture : 2 minutes.

L’Ouest de la Côte d’Ivoire s’enfonce encore un peu plus dans la guerre. Dans la nuit de mercredi à jeudi, c’est la ville de Guiglo qui a connu « des violences » d’après la mission de l’ONU en Côte d’Ivoire (Onuci).

Un entrepôt du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a été « attaqué » et « pillé » par un « groupe de miliciens », selon Hamadoun Touré, le porte-parole de l’Onuci. « À Guiglo, il y a eu beaucoup de violences, beaucoup de confusion », a-t-il ajouté. « La situation est encore confuse, nous sommes en train d’évaluer les dégâts », déclare-t-il.

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L’identité des assaillants n’a pas été précisée, mais la ville de Guiglo, située dans une zone de conflit des affrontements ont repris entre les ex-rebelles des Forces nouvelles (FN) et les Forces de défense et de sécurité (FDS, fidèles à Laurent Gbagbo), est encore tenue par ces derniers. Or le camp Gbagbo accuse régulièrement l’ONU de mener une « guerre » contre eux.

462 morts

L’Onuci a par ailleurs actualisé son bilan des violences postélectorales en Côte d’Ivoire. Après les « opérations de pilonnage et d’attaques indiscriminées contre les populations civiles se sont soldées par au moins 52 morts », dont cinq enfants et sept femmes durant la semaine écoulée. Le bilan s’établit désormais à 462 tués selon le directeur adjoint de la Division des droits de l’homme de l’Onuci Guillaume Ngefa.

Les chefs d’État de la Communauté économiques des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), qui sont réunis en sommet ce jeudi à Abuja (Nigeria) devaient publier une déclaration commune sur la crise ivoirienne au cours de la journée.

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Son contenu est encore inconnu, mais le président de la Commission de la Cedeao, le ghanéen James Victor Gbeho, s’est pour sa part exprimé ce jeudi.

Il a dénoncé le récent « discours de haine » du leader des Jeunes patriotes (pro-Gbagbo) Charles Blé Goudé qui « incite ses partisans à prendre les armes contre des citoyens d’autres pays de la Cedeao et accuse des États de fournir des mercenaires à des opposants dans la crise ivoirienne » comme un « acte inacceptable », dans une lettre adressée au président ivoirien sortant.

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Dans la même missive, il appelle Laurent Gbagbo « à dissuader personnellement [son] ministre et d’autres partisans de se livrer à des actes d’incitation et de céder à la tentation de cibler délibérément des civils ». (Avec AFP)

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