Attaque d’un camp militaire au Mali : quinze suspects arrêtés
Quinze personnes ont été interpellées, après l’assaut donné par des miliciens sur le camp militaire de Ouatagouna au Mali.
Un pickup passe à côté d’une femme, dans une rue de Gao, le 16 novembre 2006 au Mali. © AFP
Publié le 23 mars 2011 Lecture : 1 minute.
Ils étaient venus libérer leur chef Sadjo Diallo de l’avis du gouvernement malien. Armes automatiques au poing, un petit groupe d’hommes avait attaqué mardi matin à l’aube le camp militaire de Ouatagouna, dans la région de Gao, non loin de la frontière du Mali d’avec le Niger. L’armée a riposté mais certains des assaillants ont pu s’enfuir.
L’armée s’est lancée à la poursuite de ses partisans. Dix personnes, soupçonnées d’avoir pris part à l’attaque du camp ont été appréhendées, toujours selon ce communiqué gouvernemental. Cinq autres suspects de l’attaque ont été arrêtés plus tard dans la journée, ont affirmé des sources sécuritaires.
Sadjo Diallo inculpé
Ils « ont tenté de libérer leur chef en s’attaquant au poste de sécurité » de la localité, a écrit le gouvernement malien dans un communiqué.
Le groupe d’assaillants appartient en effet à une milice peule dirigée par Aliou Amadou Diallo, dit Sadjo. Lequel a été interpellé il y a peu par des militaires du camp de Ouatagouna « lors d’une recherche d’une bande de voleurs opérant dans le Gourma [nord] ». Selon des sources sécuritaires basées dans la région, Sadjo Diallo a été « arrêté pour détention illégale d’arme de guerre » et transféré lundi à Gao.
La procédure s’est accélérée vendredi après l’attaque du camp militaire. Sadjo Diallo a été déféré devant la justice puis inculpé dans l’après-midi d’ « association de malfaiteurs armés ». Il risque au moins dix ans de prison, a estimé une source judiciaire. (avec AFP)
