Kadhafi promet de ne rien lâcher, la coalition s’accorde sur le rôle de l’Otan

Les pays membres de la coalition ont décidé de déléguer une partie de leur autorité à l’Otan. Sur le terrain, Mouammar Kadhafi a prononcé une nouvelle allocution publique dans laquelle il a promis « la victoire » à ses partisans.

Des soldats italiens sur la base italienne de Sigonella. © AFP

Des soldats italiens sur la base italienne de Sigonella. © AFP

Publié le 23 mars 2011 Lecture : 2 minutes.

Quatre jours après le début des frappes aériennes internationales en Libye, le dirigeant Mouammar Kadhafi est enfin réapparu en public, mardi 22 mars. Il a prononcé dans la soirée une allocution dans sa résidence de Bab el-Aziziya, celle-là même qui avait été victime dimanche d’un missile des forces de la coalition.

Le « Guide » libyen a promis, lors de son discours retransmis à la télévision nationale, la victoire à ses partisans. Il a déclaré que la Libye était prête pour la bataille « qu’elle soit longue ou courte ».

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Un accord sur le rôle de l’Otan

Pendant ce temps, un accord a été trouvé entre les membres de la coalition internationale sur le rôle à jouer par l’Otan. Les États-Unis souhaitaient déléguer leur autorité à l’organisation, mais la France, en pointe sur ce dossier, y était réticente, préférant s’attirer la confiance du monde arabe et conserver une certaine liberté opérationnelle.

Finalement, la Maison Blanche a indiqué mardi soir que l’Otan jouerait désormais « un rôle clé » dans le commandement de l’opération, selon un accord passé avec Paris et Londres.

La présidence française, elle, a rendu compte de ses discussions avec ses partenaires en se bornant à évoquer une conversation téléphonique entre Nicolas Sarkozy et Barack Obama au cours duquel ils « se sont entendus sur les modalités d’utilisation des structures de commandement de l’Otan en soutien de la coalition ».

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Combats entre pro-Kadhafi et rebelles

Mardi soir, des tirs de la défense antiaérienne précédés et suivis d’explosions lointaines ont été entendus à Tripoli. Sur le terrain, les forces gouvernementales n’ont pas cessé les bombardements, selon les rebelles et des témoins. À Yefren, « les forces de Kadhafi ont entrepris une offensive meurtrière lundi et mardi dans la région. Les combats ont fait au moins 9 morts et beaucoup de blessés », a indiqué un habitant.

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Dans la même région d’Al-Jabal Al-Gharbi, « il y a eu un renversement de situation dans la nuit [de lundi à mardi]. Les forces de Kadhafi, qui tenaient une position à environ 10 km de Zenten et d’où elles bombardaient la ville, ont été contraintes d’abandonner cette position, sous le feu des rebelles ».

Cinq personnes, dont quatre enfants, ont été tuées à Misrata, par des tirs de pro-Kadhafi, selon les rebelles. La veille, 40 personnes y avaient déjà été tuées et plus de 300 blessées. Des chars et des snipers déployés dans la principale artère ont ouvert le feu « aveuglément », selon un porte-parole rebelle.

Le régime libyen, lui, affirme que les frappes aériennes de la coalition internationale ont ciblé des aéroports et fait de nombreuses victimes civiles, ce que démentent fermement les pays membres de cette coalition.

Trois journalistes libérés

Deux journalistes de l’Agence France Presse et un photographe de l’agence Getty Images, arrêtés en Libye, près d’Ajdabiya se trouvaient hier soir à Tripoli et ont été libérés dans la soirée. Leur libération avait été annoncée quelques heures plus tôt par un porte-parole du régime, Moussa Ibrahim.

Les journalistes de l’AFP Dave Clark (Britannique) et Roberto Schmidt (double nationalité colombienne et allemande), et le correspondant de Getty Joe Raedle (Américain), n’avaient plus donné de nouvelles depuis vendredi soir.  (avec AFP)

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