Rabah Saadane : « L’Algérie est capable de battre n’importe qui »

Quelques jours avant le match Maroc-Algérie du 27 mars à Annaba, comptant pour les éliminatoires de la CAN 2012, Rabah Saadane livre ses impressions. Et se remémore la précédente rencontre entre les Fennecs et les Lions de l’Atlas, en quart de finale de la CAN 2004.

Rabah Saadane : « L’Algérie a besoin de gagner contre le Maroc. » © AFP

Rabah Saadane : « L’Algérie a besoin de gagner contre le Maroc. » © AFP

Alexis Billebault

Publié le 22 mars 2011 Lecture : 2 minutes.

Rabah Saadane a toujours la foi. « La pression sera sur l’Algérie, [entraînée par Abdelhak Benchikha, NDLR] et elle n’a pas le droit de perdre si elle veut toujours croire à la qualification pour la CAN 2012. Elle a besoin de gagner. Le Maroc de Gerets semble s’épanouir et il me rappelle l’Algérie de 2008-2009. Ce match sera imprévisible, mais l’Algérie est capable de battre n’importe qui… »

Ainsi s’exprime le « Cheikh » (64 ans), en prévision du match Maroc-Algérie prévu le 27 mars à Annaba. La dernière rencontre entre les Fennecs et les Lions de l’Atlas, c’était en février 2004, en quart de finale de la CAN en Tunisie. L’ex-sélectionneur de l’Algérie s’en souvient comme si c’était hier. « La campagne qualificative avait été menée par le Belge Georges Leekens, qui avait décidé de rentrer chez lui pour des raisons personnelles. On m’avait demandé de le remplacer, à environ quatre mois de la phase finale de la CAN, alors que j’étais directeur technique national. »

la suite après cette publicité

Nouvelles têtes

Saadane relève le défi. « Fin 2003, la Fifa avait modifié ses statuts, afin de permettre par exemple à des Français d’origine algérienne qui avaient joué pour les équipes nationales de jeunes en France d’être sélectionnables pour leur pays d’origine. Au tout dernier moment, on avait récupéré plusieurs garçons comme Ouaddah, Mamouni, Beloufa ou Cherrad… »

L’Algérie, avec ses nouvelles têtes et une préparation trop courte, va pourtant atteindre les quarts de finale de la CAN. « C’était un exploit d’être là. On avait battu l’Égypte (2-1), fait match nul (1-1) avec le Cameroun, et concédé une défaite face au Zimbabwe. Et on se retrouve face au Maroc à Sfax, dans une ambiance très chaude », se rappelle-t-il.

Manque de cohésion

la suite après cette publicité

Jusqu’à la dernière seconde du temps réglementaire, les Fennecs pensent tenir leur qualification pour les demi-finales. « Cherrad avait marqué à sept minutes de la fin. Et puis, Chamakh a égalisé… » Le calvaire ne fait que commencer. Face à des Marocains plus expérimentés, les Fennecs bégayent leur football. « L’équipe a plongé et a encaissé deux buts. On manquait de cohésion. Le Maroc était tout simplement plus fort », explique Saadane avec le recul.

 « Il y avait eu de graves incidents dans les tribunes, et cela avait perturbé certains de mes joueurs. J’avais entendu dire que des supporters algériens étaient morts », poursuit-il. Mais la rumeur est fausse. L’Algérie a perdu 3-1. Et elle ne reviendra en phase finale d’une CAN que six ans plus tard…

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Abdelhak Benchikha n’aime pas trop son sobriquet de « général ». © D.R.

Benchikha : « Les deux matchs de l’Algérie face au Maroc seront décisifs »

Contenus partenaires