L’armée malienne repousse l’attaque d’un camp militaire à Gao
Un groupe d’une centaine d’assaillants armés a pris d’assaut un camp militaire de la région de Gao, dans le nord du Mali, mardi à l’aube.
Dans une rue de Gao, en novembre 2006. © AFP
Mis à jour à 19 h.
La base militaire malienne de Ouatagouna, située à 170 km au sud de Gao, près de la frontière avec le Niger, a subi une attaque mardi « vers 4 heures du matin par un groupe armé d’une centaine de personnes », selon plusieurs sources sécuritaires.
« Nous avons repoussé » les assaillants, a affirmé l’une d’elle. « C’était difficile de les déloger, parce qu’ils tiraient à partir de maisons situées dans les alentours », a-t-elle ajouté.
Bouclier humain
Selon elle, les assaillants ont pris des civils comme « boucliers humains », empêchant l’armée de riposter. « Il n’y a pas de victimes dénombrées pour le moment », a ajouté une autre source. « Il y a eu beaucoup de coups de feu. Des assaillants tiraient sur le camp militaire à partir de maisons » a témoigné un habitant.
L’attaque a été vraisemblablement menée par « un petit groupe de bandits peuls », a affirmé une source sécuritaire malienne jointe dans le Nord, qui minimise le nombre des assaillants.
Ceux-ci « voulaient réclamer la libération d’un de leurs chefs, Sadjo Diallo, arrêté pour "détention illégale d’arme de guerre" il y a quelques jours », a ajouté cette source qui les a identifiés comme des miliciens peuls. De sources concordantes, Sadjo Diallo a été transféré lundi à Gao (nord).
Ces informations ont été confirmées par une autre source sécuritaire jointe à Ouatagouna, vers la frontière avec le Niger, qui a aussi parlé d’un « petit groupe armé ».
(avec AFP)
