L’Éthiopie prépare la libéralisation de son secteur tertiaire

L’Éthiopie devrait adresser à l’Organisation mondiale du commerce d’ici à septembre des propositions portant sur la libéralisation de l’accès des investisseurs étrangers aux services, notamment dans la banque et les télécoms.

Le PIB de l’Éthiopie a crû à une moyenne annuelle de 9,1% sur les dix dernières années. DR

Le PIB de l’Éthiopie a crû à une moyenne annuelle de 9,1% sur les dix dernières années. DR

Publié le 15 juillet 2013 Lecture : 1 minute.

Dix ans après le début de son processus d’adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et alors qu’elle a entamé l’an dernier les négociations des droits de douanes sur les marchandises, le pays pourrait commencer à libéraliser son secteur tertiaire, qui représente plus de 35 % de son PIB. Les monopoles publics dominent en Éthiopie, mais les négociations pourraient avoir lieu sur la base d’une libéralisation progressive dans des secteurs clés comme les télécommunications, l’électricité ou encore le secteur bancaire et financier.

Interviewé par Bloomberg, Geremew Ayalew, directeur des relations et négociations commerciales au ministère du Commerce et de l’Industrie, semble plutôt optimiste en ce qui concerne l’entrée à l’OMC de l’Éthiopie, l’une des économies africaines qui croît le plus vite depuis dix ans. Le pays pourrait intégrer l’organisation internationale d’ici à la mi-2015.

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Un long chemin à parcourir avant l’adhésion définitive

Geremew Ayalew affirme que protéger le secteur tertiaire reste une priorité pour l’État éthiopien, qui souhaite que les entreprises nationales soient compétitives avant d’ouvrir son marché aux entreprises étrangères. Selon Chiedu Osakwe, directeur du département des accessions à l’OMC, cité par Bloomberg, « le chemin est encore long et il va falloir passer la deuxième vitesse pour relancer le processus d’adhésion ».

Getachew Reda, porte-parole du Premier ministre, a également insisté sur l’importance de maintenir le contrôle public sur les secteurs stratégiques, d’où la nécessité selon lui d’accéder à l’OMC avec le statut de « pays moins avancé ». L’organisation ne force pas les pays les plus pauvres à libéraliser l’intégralité de leurs services, mais des concessions devront être réalisées de la part des deux parties.

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