Amr Moussa appelle à voter non au référendum constitutionnel en Égypte
Futur candidat à la présidentielle égyptienne, le chef de la Ligue arabe Amr Moussa s’oppose à une révision de la Constitution, qu’il juge prématurée et largement insuffisante au regard des attentes des Égyptiens.
![Le chef de la Ligue arabe, Amr Moussa, le 14 octobre 2010 à Berlin. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2011/03/16/016032011161343000000amrmoussa.jpg)
Le chef de la Ligue arabe, Amr Moussa, le 14 octobre 2010 à Berlin. © AFP
Le leader de la Ligue arabe Amr Moussa, a confirmé mercredi 16 mars qu’il s’opposait à toute modification de la Constitution égyptienne. Par conséquent, il appelle à voter « non » au référendum prévu ce samedi 19 mars sur la révision constitutionnelle après la chute du président Hosni Moubarak. « Rejeter les changements constitutionnels est la bonne décision à prendre pour les électeurs qui se rendront aux urnes », a-t-il déclaré dans un communiqué.
La consultation populaire de ce week-end a pour but d’acter la modification de certains articles de la Constitution jugés problématiques depuis la démission d’Hosni Moubarak. La population est appelée à s’exprimer notamment sur la limitation des mandats présidentiels à deux de quatre ans chacun – jusqu’à présent, ils étaient de six ans et pouvaient se succéder de manière illimitée.
De trop "vastes pouvoirs"
Pour plusieurs mouvements d’opposition égyptiens, ces changements nécessaires ne sont pourtant pas suffisants et le référendum arrive trop tôt après la chute du régime. Une telle appréciation est partagée par la Ligue arabe dont Amr Moussa est encore le secrétaire général.
Moussa estime que ces amendements, qui ne concernent qu’une petite partie de la Constitution, « ne répondent pas aux ambitions du peuple égyptien qui rêve d’une ère démocratique » après trente années passées sous le régime autoritaire d’Hosni Moubarak.
« Garder l’ancienne Constitution donnerait au futur président de vastes pouvoirs, ce à quoi le peuple s’oppose dans sa quête de démocratie, de liberté et de refus de revenir à l’ancien ordre des choses », affirme le candidat déclaré à la prochaine présidentielle.
Mais l’armée, dépositaire du pouvoir depuis la chute du régime, espère que ce référendum donnera le coup d’envoi à l’organisation des prochaines élections législatives et présidentielle libres et permettra de rendre rapidement le pouvoir aux civils. (Avec AFP)
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