Mahamadou Issoufou élu président du Niger avec 57,95 % des voix

Mahamadou Issoufou a été proclamé vainqueur de l’élection présidentielle nigérienne du 12 mars dernier, avec une avance confortable : 57,95 % des voix.

L’opposant nigérien Mahamadou Issoufrou, le 12 mars 2011 à Niamey. © AFP

L’opposant nigérien Mahamadou Issoufrou, le 12 mars 2011 à Niamey. © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 14 mars 2011 Lecture : 2 minutes.

Mis à jour à 17h05.

Le supsense n’aura pas duré très longtemps. La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) du Niger l’a annoncé en fin de matinée, ce lundi 14 mars : l’opposant historique Mahamadou Issoufou a remporté le second tour de la présidentielle du 12 mars avec près de 58 % des suffrages.

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Il devance Seïni Oumarou (42,05 % des suffrages) en obtenant quelque 1,8 million de voix, soit 57,95 % des voix, contre 1,3 million pour son rival, a annoncé Gousmane Abdourahamane, président de la Ceni, lors d’une cérémonie à Niamey. Le taux de participation est plus élevé qu’annoncé initialement et se situe à 48,17 %, nettement  en-deçà cependant des 51,56 % du premier tour du 31 janvier. Lors de sa première déclaration à la presse, à son domicile après l’annonce de la Ceni, Issoufou a « remercié » les Nigériens de l’avoir « désigné pour cinq ans pour [les] servir ».

« Le peuple nigérien […] a arbitré avec beaucoup de sagesse dans le calme, dans la transparence, en faisant preuve d’une grande maturité politique, d’un sens élevé des responsabilités », a-t-il dit, vêtu d’un grand boubou blanc et coiffé d’un bonnet traditionnel rouge. Il a également « salué et remercié » la junte au pouvoir dirigée par le général Salou Djibo, qui a « conduit ce processus [de transition] avec beaucoup de doigté et de responsabilité ».

Investiture le 6 avril

Il a enfin rendu hommage aux militants de son Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), et à ceux du Mouvement démocratique nigérien (Moden) de son allié, l’ex-Premier ministre Hama Amadou.

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Le bon déroulement du second tour, durant lequel quelque 6,7 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes, a été salué par les observateurs internationaux. Il doit aboutir à la fin d’une transition d’un an, au terme de laquelle la junte militaire menée par le général Salou Djibo doit rendre le pouvoir aux civils, après le coup d’État de février 2010 contre Mamadou Tandja.

Les deux finalistes avaient des profils politiques diamétralement opposés : Mahamadou Issoufou a toujours été le rival et le détracteur de Mamadou Tandja, tandis que Seïni Oumarou est considéré comme l’héritier de ce dernier, dont il a été Premier ministre.

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Les résultats provisoires de la Ceni doivent désormais être transmis au Conseil constitutionnel, qui a quinze jours pour proclamer les résultats définitifs. L’investiture du nouveau président est prévue le 6 avril.

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