Crise ivoirienne : les FN prennent Doké et se rapprochent de Bloléquin

Les Forces nouvelles de Guillaume Soro avancent dans l’ouest de la Côte d’Ivoire. Après avoir pris Toulépleu, elles contrôlent désormais Doké, à 10 km de Bloléquin. Si cette dernière ville tombait, la voie vers le port de San Pedro serait ouverte.

Des Ivoiriens sur un pick-up quittant Abobo, le 13 mars 2011. © AFP

Des Ivoiriens sur un pick-up quittant Abobo, le 13 mars 2011. © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 14 mars 2011 Lecture : 1 minute.

Alors que le camp Gbagbo pilonnait le quartier d’Abobo à Abidjan, dans le vain espoir d’en chasser les rebelles, des éléments des Forces nouvelles prenaient dans l’ouest la ville de Doké,  située entre Toulépleu et Bloléquin, selon un milicien pro-Gbagbo joint par l’AFP. Ce qu’a confirmé un responsable FN basé à Man : « Nos hommes sont actuellement stationnés à Doké. »

Il s’agit de la quatrième ville de l’ouest tombée sous le contrôle des FN depuis mi-février, la prise la plus importante ayant celle de Toulépleu, tombée le 6 mars. L’objectif avoué des forces pro-Ouattara est Bloléquin, à une dizaine de kilomètres de Doké. S’ils y parviennent, s’ouvrirait alors à eux un accès au centre-ouest et à San Pedro (sud-ouest), le plus grand port d’exportation de cacao au monde, une denrée dont la Côte d’Ivoire est le premier exportateur mondial et qui constitue une ressource stratégique en pleine crise postélectorale.

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Discret retour de Ouattara

Malgré l’interdiction de vol des appareils de la mission de l’ONU en Côte d’Ivoire (Onuci) et de la force française Licorne, Alassane Ouattara a effectué un retour discret au Golf hôtel d’Abidjan, après avoir effectué une tournée diplomatique qui l’a conduit à Addis-Abeba, en Éthiopie, du 9 au 11 mars 2011, et à Abuja, au Nigeria, du 11 au 12 mars 2011

Mais ce retour intervient à un moment particulièrement dramatique pour les habitants d’Abobo, fief de Ouattara, qui comptaient leurs morts après une offensive sanglante des forces pro-Gbagbo, samedi. Le bilan des combats n’est pas encore disponible, mais il atteint au moins une dizaine de morts, selon des constatations de journalistes et de témoins.

Les tirs à l’arme lourde n’ayant pas été entendu depuis samedi soir, la vie reprenait néanmoins progressivement, sans que, dans certains secteurs, la tension ne disparaisse totalement. Une nouvelle vague de départ d’habitants, réduits à l’exil dans leur propre pays, était en cours. (Avec AFP)

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