Les auteurs des tirs à l’arme lourde entendus jeudi soir dans la ville Tiébissou, située dans le centre de la Côte d’Ivoire, à une quarantaine de kilomètres de la capitale politique Yamoussoukro, restent mystérieux.

Les tirs en question ont débuté vers 20 heures locales et se sont poursuivis trois heures plus tard, avant que le calme ne revienne, d’après un habitant.

Tous nos chefs étaient à Bouaké

Les ex-rebelles des Forces nouvelles (FN, ralliés à Alassane Ouattara) qui disposent de forces près de la ville ont affirmé ne pas être « concernées par cette attaque, a indiqué un responsable de la communication sous couvert de l’anonymat. Notre check-point se trouve au nord de Tiébissou. Or, selon nos informations, les tirs ont débuté à l’entrée sud ».

« Tous nos chefs militaires étaient à Bouaké [centre], il n’y a eu aucun mouvement de troupes vers Tiébissou », a-t-il ajouté.

Le porte-parole des forces loyales à Laurent Gbagbo n’a pas souhaité s’exprimer sur la question.

Selon un habitant, les commerces ont rouvert normalement à Tiébissou vendredi matin.

Cette ville avait déjà été le théâtre d’affrontements entre les Forces de défense et de sécurité (FDS, loyales à Laurent Gbagbo) et les Forces nouvelles à la mi-décembre.

Depuis trois semaines, des combats entre FN et FDS ont repris dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, faisant craindre un retour de la guerre civile. Les FN ont notamment pris la ville de Toulépleu, située près de la frontière avec le Liberia. (Avec AFP)