Avec Hervé Renard, l’USM Alger rehausse ses objectifs

Ali Haddad, le richissime président de l’USM Alger a choisi Hervé Renard, l’ancien sélectionneur de la Zambie et de l’Angola, pour entraîner l’un des clubs les plus populaires d’Algérie. Le Français explique à jeuneafrique.com pourquoi il a été séduit par le projet de son ambitieux patron.

Hervé Renard a signé pour deux ans et demi à l’USMA. © Thomson Reuters / Amr Abdallah Dalsh

Hervé Renard a signé pour deux ans et demi à l’USMA. © Thomson Reuters / Amr Abdallah Dalsh

Publié le 9 mars 2011 Lecture : 2 minutes.

Il aurait pu rejoindre l’ES Sétif au mois de décembre, quand Abdelhakim Serrar, le président du club lui avait proposé de prendre la succession de l’Italien Gianni Solinas. Mais Hervé Renard (42 ans), ancien adjoint de Claude Le Roy au Ghana (juillet 2007 – mai 2008), avant de devenir sélectionneur de la Zambie (mai 2008 – avril 2010) et de l’Angola (avril-octobre 2010) s’est laissé convaincre en janvier dernier par Ali Haddad, qui préside l’USM Alger depuis la mi-2010.

« J’ai refusé Sétif, alors que c’est le meilleur club du pays. Disons que j’ai été convaincu par le projet sportif d’Ali Haddad. Il est à la tête du groupe ETRHB Haddad [travaux publics, transports, hydraulique] et ce qui est intéressant, c’est qu’il voit à long terme », explique Renard.

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Projets d’avenir

« J’ai signé pour deux ans et demi, et le président a accepté que mes adjoints Patrice Beaumelle et Laurent Bonadei me rejoignent. » Même si, dans le football en général et au Maghreb en particulier, la durée d’un contrat est devenue une notion très fugitive, Hervé Renard s’est immédiatement projeté dans l’avenir. « Il y a une grosse pression ici, mais j’ai pris l’habitude au Ghana, en Zambie ou en Angola de m’en nourrir. Aujourd’hui, l’USMA est dixième du championnat, à cinq points du podium, mais avec quatre points d’avance sur le premier reléguable. Et le président mise surtout sur la saison prochaine », affirme-t-il.

Haddad vise également une place qualificative à la Coupe d’Afrique. « Il met des moyens au niveau de l’équipe, mais aussi des infrastructures, qui sont d’un bon niveau », assure Renard. Haddad aurait déjà injecté 8 millions d’euros dans le club et projette de construire un nouveau centre d’entraînement et un nouveau stade. « J’ai vu des maquettes », assure l’entraîneur français, qui témoigne des améliorations déjà apportées aux installations existantes. « Il y a une nouvelle salle de musculation, une cantine et un lieu de détente pour les joueurs, le stade a été rénové… »

Pas de titre depuis 2005

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« Ali Haddad veut agir sur le long terme. Il dispose d’une surface financière suffisamment importante pour y parvenir », poursuit Renard, qui dispose cependant dans son contrat d’une clause de départ (moyennant compensation financière) si une sélection nationale souhaitait l’engager.

Surtout, la patience de son nouvel employeur n’est pas illimitée. « Je suis hyper motivé, mais si j’échoue, nous en tirerons les conséquences. Haddad veut que l’USMA, qui n’a plus été champion depuis 2005 [le club compte cinq titres et sept coupes nationales, NDLR] redevienne un grand d’Algérie. Et qu’il  brille en Afrique. » Une scène continentale où le palmarès de l’USMA reste totalement vierge.

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