Kenya : le fils de Jomo Kenyatta cité à comparaître devant la CPI

La Cour pénale internationale a ordonné au vice-Premier ministre Uhuru Kenyatta ainsi qu’à cinq autres hauts responsables kényans de se présenter à La Haye début avril. Ils sont soupçonnés d’avoir joué un rôle dans les violences postélectorales de fin 2007-début 2008.

Uhuru Kenyatta est « prêt à répondre » à la CPI. © Reuters

Uhuru Kenyatta est « prêt à répondre » à la CPI. © Reuters

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 9 mars 2011 Lecture : 1 minute.

La Cour pénale internationale (CPI) est remontée jusqu’au gouvernement kényan. Suite à son enquête sur les violences postélectorales de fin 2007-début 2008, la juridiction de La Haye a cité à comparaître six hauts responsables suspectés de « crime contre l’humanité ».

Parmi les personnes qui reçoivent l’ordre « de se présenter à la Cour le 7 avril », le plus gros poisson est sans aucun doute Uhuru Kenyatta. Le fils du père-fondateur de la République kényane est actuellement vice-Premier ministre et ministre des Finances. En 2007, il s’était rallié à la candidature de Mwai Kibaki, dont l’élection à la présidence était fermement contestée par son rival, Raila Odinga.

la suite après cette publicité

Candidats potentiels à la présidentielle

Avec William Ruto, le ministre de l’Éducation supérieure actuellement suspendu, lui aussi cité à comparaître, ils sont pressentis comme de potentiels candidats à la prochaine présidentielle kényane. Ruto était un partisan de Raila Odinga.

La CPI a distingué deux affaires, chacune impliquant un camp particulier, avec trois personnes citées à comparaître. Francis Muthaura, Hussein Ali, Henry Kosgey et Joshua Arap Sang, sont aussi visés.

156px;" />
Une manifestation de soutien à Uhuru Kenyatta, le 16 décembre 2010 à Nairobi.
© AFP

la suite après cette publicité

Les six personnes avaient déjà été suspectées par le procureur de la CPI, Luis Moreno Ocampo, au mois de décembre. Selon l’accusation, les violences politico-ethniques ont fait 1 200 morts et 300 000 déplacés.

Après cette sortie médiatique de la CPI, qui avait connu un grand écho au Kenya, le Parlement avait appelé le gouvernement à se retirer du Statut de Rome, le fondement juridique de la CPI, au motif que « seuls des Africains des anciennes colonies sont jugés » par la Cour.

la suite après cette publicité

Mais Uhuru Kenyatta s’était alors déclaré « prêt à répondre à toutes les allégations faites contre [lui] ».

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Uhuru Kenyatta est l’un des six leaders politiques cités à comparaitre par le procureur de la CPI. © Reuters

CPI : le fils de Jomo Kenyatta dans le viseur de Luis Moreno-Ocampo

Contenus partenaires