Côte d’Ivoire : l’ambassadeur nommé aux États-Unis par Ouattara appelle Washington à l’aide
Lors d’un discours au Congrès, l’ambassadeur de Côte d’Ivoire à Washington a appelé les États-Unis à venir en aide aux Ivoiriens. Un appel qui intervient alors que, sur le terrain, la situation est critique.
« Aidez la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens », demande Daouda Diabaté à Washington. © Saul Loeb / AFP
Le timing ne pouvait être plus juste pour le camp du président élu Alassane Ouattara. Après que la CPI a une nouvelle fois haussé le ton au sujet de la dégradation de la situation en Côte d’Ivoire et alors que le torchon flambe entre l’ONU et le président sortant Laurent Gbagbo, le nouvel ambassadeur ivoirien à Washington, Daouda Diabaté, a prononcé un discours devant le Congrès appelant les Américains à venir en aide à la démocratie dans son pays.
« Les États-Unis étant le temple de la démocratie, le modèle de la démocratie à travers le monde, nous voulons vous lancer un appel à travers le Congrès : aidez la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens », a plaidé Diabaté lors d’un débat au Capitole sur la situation dans son pays, avant de demander également un renforcement du mandat de l’ONU dans son pays.
Diabaté s’exprimait après l’annonce lundi par la Maison Blanche du déblocage par Barack Obama de 12,6 millions de dollars d’aide humanitaire pour les personnes réfugiées et déplacées en Côte d’Ivoire en raison des troubles dans l’Ouest notamment.
Laurent Gbagbo "fait barrage"
La position américaine est claire : Washington « condamne fermement les actes de violence de Laurent Gbagbo contre le peuple ivoirien », a affirmé vendredi dernier dans un communiqué la secrétaire d’État. Hillary Clinton demande à Laurent Gbagbo de céder démocratiquement le pouvoir, car sa « tentative égoïste de s’accrocher au pouvoir a aggravé les tensions et affaibli les droits fondamentaux des civils ivoiriens ».
« Un homme fait barrage à une solution, c’est Laurent Gbagbo », a ajouté lundi un responsable du bureau des Affaires ouest-africaines du département d’État, Jason Small. (Avec AFP)
