L’ONU reconnaît avoir accusé par erreur la Biélorussie de livrer des hélicoptères au régime Gbagbo
L’ONU a reconnu l’inexactitude d’un rapport de sa mission en Côte d’Ivoire faisant état de la livraison d’hélicoptères au régime de Laurent Gbagbo par la Biélorussie, en dépit de l’embargo sur les armes.
![L’ONU s’est excusé auprès de la Biélorussie pour son erreur. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2011/03/03/003032011115611000000casquesbleus.jpg)
L’ONU s’est excusé auprès de la Biélorussie pour son erreur. © AFP
Le chef des opérations de maintien de la paix des Nations unies Alain Le Roy, a admis mercredi 2 mars que la mission de l’ONU en Côte d’Ivoire (Onuci) s’était trompée en affirmant que la Biélorussie avait livré des hélicoptères au régime du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo.
L’organisation onusienne avait déclaré dimanche avoir essuyé des tirs provenant des partisans de Laurent Gbagbo lors d’une opération à l’aéroport de Yamoussoukro. Les Casques bleus étaient venus vérifier une information faisant état de l’arrivée d’avions transportant trois hélicoptères en provenance de la Biélorussie. Les autorités biélorusses avaient formellement démenti avoir violé l’embargo sur les armes décrété en 2004, et le camp Gbagbo avait, lui, crié au « complot ».
« C’était une erreur », et l’ONU a présenté ses excuses à la Biélorussie, a confirmé Alain Le Roy, indiquant qu’une enquête interne serait ouverte.
Les États-Unis et la Suisse conseillent d’éviter la Côte d’Ivoire
Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se retrouver ce jeudi pour évoquer la prorogation des travaux du panel de l’Union africaine (UA) chargé de travailler à la résolution de la crise ivoirienne.
Les chefs d’État qui le composent se rencontreront vendredi à Nouakchott (Mauritanie). Ils devaient initialement rendre leurs conclusions et proposer des « résolutions contraignantes » avant la fin février. Mais un délai supplémentaire d’un mois leur a été accordé par l’UA.
Sur le terrain, la situation reste tendue après plusieurs journées de combats dans le quartier abidjanais d’Abobo. Berne recommande aux Suisses de quitter « temporairement » le pays, même si les violences semblent avoir cessé depuis quelques jours.
Le département fédéral des Affaires étrangères en Suisse a précisé « que la paralysie progressive de l’économie et de graves problèmes d’approvisionnement sont désormais à redouter dans un futur très proche ».
Les États-Unis ont également recommandé à leurs ressortissants d’éviter la Côte d’Ivoire. (avec AFP)
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