Hugo Chavez propose une mission de paix en Libye
Le Venezuela, qui entretient de bons rapports avec la Libye de Mouammar Kadhafi, a proposé la constitution d’une mission de paix pour tenter de résoudre le conflit qui oppose pouvoir et insurgés libyens depuis plus de deux semaines.
Le président du Venezuela, Hugo Chavez, s’est entretenu avec le numéro un libyen Mouammar Kadhafi. « Confirmons conversation du Commandant Chavez avec Kadhafi hier [mardi, NDLR] sur proposition de Mission de paix pour la Libye », a écrit le ministre vénézuélien des Communications, Andres Izarra, dans un message déposé sur son compte Twitter mercredi 2 mars.
Alors que certains pays occidentaux appellent à une opération militaire internationale pour mettre fin aux violents combats qui se déroulent en Libye, Chavez a plutôt évoqué l’envoi d’une mission de paix en Libye, pour apporter une solution au conflit né de la révolte populaire gravement réprimée par les forces armées. En deux semaines, la répression a causé la mort de milliers de personnes à travers le pays.
Chavez avait émis cette suggestion lundi, proposant qu’une mission de pays amis effectue une médiation de paix auprès de Mouammar Kadhafi et des insurgés. Pour lui, toute intervention armée extérieure « serait une catastrophe ». « Et si au lieu d’envoyer des marines et des avions nous envoyions une mission de bonne volonté pour aider à ce que nos frères cessent de s’entretuer ? », avait-il déclaré.
"Nous voulons la paix pour la Libye"
Pays « ami » de la Libye, le Venezuela a tancé l’Occident, accusant certains pays de vouloir spolier l’État pétrolier. « Les États-Unis se sont déjà dit disposés à envahir la Libye. Et presque tous les pays d’Europe » ont condamné la Libye. « Que veulent-ils ? Le pétrole libyen. »
« Oui, nous appuyons le gouvernement de Libye, l’indépendance de la Libye. Nous voulons la paix pour la Libye et nous devons nous opposer radicalement aux volontés d’intervention », a-t-il ajouté, se gardant néanmoins de soutenir l’offensive menée par les forces demeurées loyales à Kadhafi qui ont tenté de récupérer par la force les villes de l’Est aux mains des insurgés.
Deux soldats néerlandais enlevés
Par ailleurs, les autorités néerlandaises ont confirmé ce jeudi 3 mars l’enlèvement dimanche dernier de deux de leurs soldats. Ils participaient à l’évacuation humanitaire de ressortissants européens depuis la ville libyenne de Syrte lorsqu’ils ont été capturés par « des hommes armés de Kadhafi », selon le quotidien De Telegraaf.
« Nous le confirmons », a déclaré un responsable de la marine néerlandaise interrogé sur la capture de ces trois fusiliers de marine.
Les soldats néerlandais ont été attaqués après l’atterrissage de l’hélicoptère servant à évacuer les deux civils secourus. Ceux-ci ont été remis par les Libyens à l’ambassade des Pays-Bas et ont depuis quitté la Libye, selon le journal. (avec AFP)
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