L’ouverture de la session parlementaire boycottée par deux partis, de nouvelles marches prévues à Alger

Deux partis algériens d’opposition ont boycotté l’ouverture de la session parlementaire, mercredi. Parmi eux, le RCD a appelé à de nouvelles marches à Alger samedi pour tenter de prouver que la levée de l’état d’urgence « n’est pas effective ».

La manifestation bloquée du 26 février à Alger. © AFP

La manifestation bloquée du 26 février à Alger. © AFP

Publié le 2 mars 2011 Lecture : 2 minutes.

L’opposition algérienne n’est pas convaincue de la levée de l’état d’urgence décidée par le gouvernement algérien la semaine dernière. Pour le faire savoir, deux partis ont boycotté l’ouverture de la session parlementaire, mercredi.

Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), le plus radical d’entre eux, continue de militer pour un « changement du système » politique.

la suite après cette publicité

Nouvelles marches samedi

« Nous ne voyons pas l’utilité d’assister à une session d’exhibition d’un gouvernement incapable de répondre aux aspirations du peuple », a déclaré Atmane Mazouze, le chef du groupe parlementaire du RCD.

La levée de l’état d’urgence « n’est pas effective », a-t-il jugé. « À preuve, nous allons organiser une autre marche samedi prochain quelles qu’en soient les retombées. » Mazouze ne doute pas qu’elle soit à nouveau interdite.

Samedi dernier, deux jours après la levée de l’état d’urgence (qui a été maintenu pendant dix-neuf ans), une marche avait été bloquée par un important dispositif de sécurité. Une centaine de militants seulement s’y étaient joints.

la suite après cette publicité

Depuis le début du mouvement, au mois de janvier, Alger affirme que les marches sont autorisées sur tout le territoire sauf dans la capitale, où les manifestations sont interdites depuis juin 2001 (une marche en faveur de la Kabylie avait tourné à l’émeute faisant huit morts et des centaines de blessés).

Selon un correspondant de presse, une demande de marche déposée mardi par la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) à Oran, la grande ville de l’ouest algérien, a pourtant été refusée par la wilaya (préfecture) mercredi pour n’avoir pas été déposée huit jours plus tôt.

la suite après cette publicité

Le FNA aussi

Le Front national algérien (FNA), autre parti d’opposition, a pour sa part annoncé le « gel » de ses activités à cause de « la non prise en charge par le gouvernement des préoccupations du citoyen ». Le FNA a toutefois précisé qu’il « appréciait » les dernières mesures prises le 22 février en Conseil des ministres, notamment celles en faveur des jeunes. Le parti a appelé le gouvernement à les concrétiser sur le terrain et à « éviter les solutions superficielles ».

Pour samedi prochain, le RCD prévoit trois cortèges partant de l’est, de l’ouest et du centre de l’agglomération d’Alger. La manifestation a été lancée au nom de la CNCD. Ce mouvement, né le 21 janvier, s’est scindé il y a une dizaine de jours à la suite d’un désaccord entre ses membres sur la stratégie à suivre. (avec AFP)

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Abdelaziz Bouteflika, un président distant en période de crise. © AFP

Algérie : le pilotage à distance d’Abdelaziz Bouteflika

Des étudiants manifestent à Alger, le 22 février. © AFP

Algérie : la levée de l’état d’urgence, pour quoi faire ?

Contenus partenaires