L’ex-otage togolais d’Aqmi de retour au pays
L’ex-otage d’Al-Qaïda au Maghreb islamique Alex Kodjo Ahonado est arrivé à Lomé mardi soir. Il a passé cinq mois en captivité, après son enlèvement à Arlit (nord Niger) avec six autres personnes le 16 septembre 2010.
« Une grande joie » après « une expérience très difficile ». C’est avec ces quelques mots qu’Alex Kodjo Ahonado a décrit son état d’esprit, à son arrivée à l’aéroport de Lomé mardi soir.
La libération de cet ingénieur chef de chantier chez Satom, une filiale de Vinci, avait été obtenue (contre une rançon selon une source proche des négociations) en fin de semaine dernière en même temps que celle d’une Française et d’un Malgache. Parmi les sept personnes enlevées par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) le 16 septembre 2010 à Arlit, quatre Français restent détenus.
Enlèvement violent
« C’est une grande joie pour moi de retrouver mon pays natal. Je remercie du fond de mon cœur le chef de l’État Faure Gnassingbé et tout le peuple togolais pour le soutien, surtout à ma famille », a-t-il déclaré aux journalistes.
« C’est une expérience très difficile. Je ne le souhaite même pas à mon pire ennemi. L’enlèvement a été violent. Ensuite, on nous a emmenés à un endroit qu’on ne connaît pas. »
Alex Kodjo Ahonado paraissait toutefois en bonne santé et a assuré ne pas avoir été maltraité ou menacé par ses ravisseurs. « On mangeait à la même heure qu’eux », a-t-il précisé.
Alex Kodjo Ahonado, entouré par ses deux femmes, à son arrivée à l’aéroport de Lomé.
© Jean-Claude Abalo
Le ministre togolais de l’Administration territoriale et porte-parole du gouvernement, Pascal Bodjona ainsi que le ministre de la Sécurité, le colonel Gnama Latta, étaient présents pour l’accueillir. Il doit être reçu ce mercredi par le président Faure Gnassingbé.
Une partie de sa famille, dont ses deux épouses et ses enfants (quatre garçons et deux filles), était aussi présente. Ils ont ensuite quitté Lomé pour se rendre à leur domicile.
Engagé par Satom en 1982 à Lomé, Alex Kodjo Ahonado n’avait rejoint le Nord du Niger que quelques semaines avant le rapt. Il est l’aîné d’une famille modeste qui vit près de Davié (préfecture de Zio), à une trentaine de kilomètres au nord de Lomé.
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