Kinshasa constate une « offensive terroriste » au lieu d’un coup d’État
Selon le gouvernement congolais, les auteurs des attaques de dimanche, à Kinshasa, s’étaient préparés à attaquer de nombreux autres sites en plus de la résidence présidentielle, dont la télévision nationale. Selon Kinshasa, il s’agit d’une offensive « terroriste », et non d’un coup d’État.
L’attaque de deux lieux stratégiques du pouvoir congolais dimanche, dont la résidence présidentielle de Joseph Kabila à Kinshasa, ne serait qu’une partie d’un vaste complot terroriste. C’est en tout cas la version du gouvernement, qui a fourni ce mardi de nouveaux détails sur cette tentative de coup d’État.
Outre le camp Kokolo, qui a lui aussi été attaqué (faisant cinq morts selon des sources sécuritaires) « beaucoup d’autres sites, dont la RTNC [Radio télévision nationale congolaise]… ont été ciblés », a déclaré Lambert Mende, le porte-parole du gouvernement congolais, lors d’une conférence de presse. « Il y a tout une liste de ces sites », a ajouté le ministre de la Communication et des Médias, sans toutefois les détailler.
« On a pu mettre la main sur la plupart des gens qui ont été déployés pour s’attaquer à ces différents sites », a-t-il assuré. L’un des meneurs, un « ancien d’un ancien groupe armé […] serait tombé à la tête de ses troupes », a-t-il précisé.
"Faire peur aux populations"
D’après le gouvernement, les assaillants auraient visé le camp Kokolo pour « s’emparer de munitions ». Ils auraient été en tout entre cinquante et soixante hommes a assuré Lambert Mende. Précisant que plus d’une soixantaine de comploteurs avaient été arrêtés et interrogés, dont des assaillants d’autres personnes « dénoncées » lors des premiers interrogatoires.
Selon le gouvernement, sept assaillants ont été tués, contre dix selon une source onusienne citant des sources sécuritaires congolaises. La même source a estimé à « une centaine » le nombre d’assaillants.
Lambert Mende a affirmé qu’il ne s’agissait pas d’un coup d’État mais d’une « offensive terroriste » destinée « à faire peur aux populations de Kinshasa ».
La RDC entre dans une période très tendue, quelques mois avant l’élection présidentielle prévue pour le mois de novembre. Une révision constitutionnelle menée au pas de charge en janvier dernier, a ramené à un seul tour le mode de scrutin, ce que dénoncent les principaux candidats d’opposition.
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