Les dirigeants d’Ettajdid et du PDP quittent le gouvernement tunisien

Ahmed Néjib Chebbi et Ahmed Ibrahim, deux leaders de l’opposition au sein du gouvernement, ont remis leur démission mardi. Ces défections portent à cinq le nombre de ministres démissionnaires depuis dimanche. Le mouvement islamiste Ennahdha a pour sa part obtenu sa légalisation.

Le leader du PDP et ministre démissionnaire Ahmed Néjib Chebbi. © Ons Abid pour J.A.

Le leader du PDP et ministre démissionnaire Ahmed Néjib Chebbi. © Ons Abid pour J.A.

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 1 mars 2011 Lecture : 1 minute.

Mohamed Ghannouchi entraine dans sa chute une grande partie du gouvernement tunisien de transition.

Après le Premier ministre dimanche et de deux de ses ministres lundi, ce sont les deux opposants historiques de Zine el-Abidine Ben Ali qui ont annoncé leur démission ce mardi.

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« J’ai présenté ma démission au Premier ministre », a déclaré Ahmed Ibrahim, le chef du parti Ettajdid (ancien parti communiste). Se disant convaincu qu’il pourrait « mieux servir la révolution en étant en dehors du gouvernement ».

Ahmed Néjib Chebbi, un autre opposant historique, dirigeant du Parti démocratique progressiste (PDP) a également annoncé son départ lors d’une conférence de presse à Tunis. « J’annonce ma démission en raison de l’hésitation et du flou qui ont marqué l’action du gouvernement de [Mohamed] Ghannouchi », a-t-il déclaré. Il était l’un des principaux contrepoids aux anciens caciques du régime au sein du gouvernement de transition.

Légalisation d’Ennahdha

Lundi, Mohamed Nouri Jouini, qui détenait le portefeuille de la Planification et de la Coopération internationale, et Mohamed Afif Chelbi, ministre à l’Industrie et la technologie, avaient également démissionné.

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L’emblématique secrétaire d’État à la Jeunesse et aux Sports, le blogueur Slim Amamou, a toutefois réaffirmé lundi 28 février dans l’après-midi sur twitter : « Je ne démissionne pas. »

À peine arrivé aux commandes du gouvernement, Béji Caïd Essebsi, un libéral qui avait servi sous Habib Bourguiba, doit déjà faire face à une crise politique . Avec le départ de cinq ministres, dont le premier d’entre eux, en moins de trois jours, c’est le gouvernement tunisien dans son ensemble qu’il faut rebâtir.

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Parallèlement, le mouvement islamiste Ennahdha de Rached Ghannouchi, interdit sous l’ancien régime, a été légalisé par le ministère de l’Intérieur. (avec AFP)

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