Maroc : l’USFP réclame à son tour des réformes politiques

Après les manifestations de dimanche dernier, le principal parti de la coalition gouvernementale demande des réformes. Se faisant, il s’exprime après tout le monde…

Manifestations pour des réformes politiques au maroc le 20 février à Tetouan. © AFP

Manifestations pour des réformes politiques au maroc le 20 février à Tetouan. © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 24 février 2011 Lecture : 1 minute.

L’Union socialiste des forces populaires (USFP), un des principaux partis de la coalition gouvernementale, a réclamé ce jeudi un « agenda pour que des réformes politiques soient fixées », tout en reconnaissant « l’importance » des manifestations de rue qui ont eu lieu dimanche dernier, à l’appel de jeunes Marocains sur Facebook.

« Les réformes politiques commencées il y a quinze ans au Maroc sont maintenant consommées. Notre parti doit être en phase avec les revendications des jeunes Marocains », plaide Ahmed Zaïdi, président du groupe parlementaire de l’USFP.

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Prudente réserve

Contrairement aux autres formations politiques de la coalition gouvernementale, ainsi que les islamistes du Parti de la justice et du développment (PJD, opposition parlementaire), le parti avait pourtant gardé jusqu’ici une prudente réserve. L’USFP « n’avait appelé ni à boycotter ni à soutenir les manifestations du 20 février », a indiqué M. Zaïdi.

« Les réformes dont le Maroc a besoin sont de nature institutionnelle, pour donner de la crédibilité à l’action politique à travers le rétablissement de la relation entre les élections et la décision politique », précise Zaïdi.

Tout le monde est d’accord

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Le communiqué du parti, publié mercredi, est tout aussi explicite mais reste très vague. « Ces réformes sont de nature à préserver la crédibilité de l’action et du pluralisme politiques », indique-t-il. Il faut « des réformes constitutionnelles visant à édifier des institutions fortes et capables de promouvoir les affaires du pays ».

Une attitude qui, au final, rejoint celle du roi Mohammed VI, qui s’est dit attaché à la « poursuite des réformes ». Un point de vue partagé par le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri, qui avait déclaré au lendemain des manifestations que le pouvoir avait « saisi le message ». « Maintenant il faut passer à la vitesse supérieure » en matière de réformes, avait-il assuré. Au final, tout le monde semble d’accord avec les manifestants. Restent à savoir quelles réformes seront décidées, et comment elles seront mises en œuvre. (Avec AFP)

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