Côte d’Ivoire : « Gbagbo doit être délogé à tout prix », affirme Ally Coulibaly

Dans une interview à jeuneafrique.com, le nouvel ambassadeur de Côte d’ivoire en France, Ally Coulibaly, défend la stratégie du président élu Alassane Ouattara. Pour lui, il n’est tout simplement plus possible de négocier avec le président sortant Laurent Gbagbo.

Ally Coulibaly, l’ambassadeur de Côte d’Ivoire à Paris, nommé par Alassane Ouattara. © Vincent Fournier pour J.A.

Ally Coulibaly, l’ambassadeur de Côte d’Ivoire à Paris, nommé par Alassane Ouattara. © Vincent Fournier pour J.A.

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 25 février 2011 Lecture : 1 minute.

Nommé par le président élu Alassane Ouattara, le nouvel ambassadeur de Côte d’Ivoire à Paris, Ally Coulibaly, a pris ses fonctions dans des conditions tumultueuses le 25 janvier dernier au 102 de l’avenue Raymond-Poincaré, dans le 16e arrondissement de Paris. Même s’il rêvait d’être ministre, la confiance que plaçait en lui Ouattara l’a propulsé à ce poste très sensible en pleine crise post-électorale. Depuis il est le porte-voix du camp Ouattara en Europe. Et il ne mâche pas ses mots.

Selon lui, la stratégie du président sortant est très simple. « Laurent Gbagbo, qui cherche à gagner du temps, a pour objectif de lasser la communauté internationale. Il veut que le front africain se lézarde. Ce n’est pas acceptable parce que ce sont les Ivoiriens qui souffrent. (…) On ne peut donner un chèque en blanc à un dictateur », dit-il.

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"Gbagbo porte l’entière responsabilité de la situation"

Ally Coulibaly réaffirme que le temps des arrangements éventuels avec le camp du président sortant fait définitivement partie du passé. « On ne peut pas négocier avec un homme qui a du sang sur les mains, explique-t-il. (…) Laurent Gbagbo doit partir, il faut le déloger à tout prix ! » Et tant pis s’il faut en passer par des mesures qui rendent la vie des Ivoiriens extrêmement pénible.

« Pour éviter que Laurent Gbagbo ne siphonne les ressources de l’État pour payer des armes, des mercenaires et des miliciens, il a fallu recourir à des mesures économiques et financières dont on sent durement les effets aujourd’hui. C’est Laurent Gbagbo qui porte l’entière responsabilité de cette situation », se défend-il, tout en affirmant « regretter ce qui se passe ». Pour lui, il n’y a pas d’autre solution. « Que doit-on faire face aux agissements d’un dictateur ? »

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