Sarkozy réclame des sanctions contre le régime de Kadhafi

Le président français, Nicolas Sarkozy, a appelé la communauté internationale à se mobiliser pour sanctionner les responsables de la répression sanglante en Libye. Il souhaite des mesures judiciaires, économiques et diplomatiques.

Le président français réclame des mesures contre la répression en Libye © AFP

Le président français réclame des mesures contre la répression en Libye © AFP

Publié le 23 février 2011 Lecture : 2 minutes.

Nicolas Sarkozy a réclamé, lors du Conseil des ministres français, mercredi 23 février, que des sanctions soient prises à l’encontre de la Libye. Il a demandé à l’Union européenne (UE) « l’adoption rapide de sanctions concrètes afin que tous ceux qui sont impliqués dans les violences en cours sachent qu’ils devront assumer les conséquences de leurs actes ». Selon les autorités libyennes, au moins 300 personnes ont péri ces derniers jours en Libye, en réclamant le départ du colonel Mouammar Kadhafi.

Dénonçant une « répression brutale et sanglante » à l’égard des manifestants qui se mobilisent en Libye depuis le 17 février, Nicolas Sarkozy a précisé qu’il souhaitait « la possibilité de les [les responsables de la répression, NDLR] traduire en justice, l’interdiction d’accès au territoire de l’Union et la surveillance des mouvements financiers ».

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« Je souhaite en outre que soit examinée la suspension des relations économiques, commerciales et financières avec la Libye, jusqu’à nouvel ordre », a également déclaré le chef de l’État français.

Impulsion européenne

Nicolas Sarkozy a par ailleurs appelé la communauté internationale à réagir, estimant qu’elle ne pouvait « rester spectatrice face à ces violations massives des droits de l’homme ».

L’Union européenne a déjà réclamé aux Nations unies la tenue d’une session spéciale sur la situation en Libye. Elle se tiendra vendredi matin (à 9h00 GMT) à Genève sous l’égide du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Ce Conseil se réunit rarement en sessions extraordinaires mais celles-ci aboutissent en général à l’adoption de résolutions communes, comme en fin décembre 2010 concernant la Côte d’Ivoire.

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Cette décision a été actée mardi, lors d’une réunion à huis clos du Conseil de sécurité des Nations unies. Des pays qui ne sont pas tous membres du Conseil ont également soutenu la demande européenne. Les États-Unis, la Jordanie, le Qatar, la Norvège, la Suisse, la Turquie, le Japon, l’Argentine, le Pérou, le Mexique et le Brésil se sont notamment dits favorables à cette initiative.

Crimes contre l’humanité ?

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« On veut vraiment une résolution de consensus qui condamne les violences et qui demande qu’une commission d’enquête indépendante se rende sur le terrain pour faire un recensement précis des violations et du nombre de morts », a souligné une représentante de la FIDH (Fédération internationale des ligues des droits de l’homme), Julie Gromellon.

De son côté, Julie de Rivero de Human Rights Watch a estimé qu’il devrait y avoir un consensus car « il y a une certaine unanimité sur la violence enregistrée ». « Il serait important d’établir si des crimes contre l’humanité ont eu lieu », a-t-elle souhaité.

Plusieurs ONG ont par ailleurs réclamé l’exclusion de la Libye du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Telle décision ne peut être prise qu’à la majorité des deux tiers par l’Assemblée générale.  (avec AFP)

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