Le gouvernement égyptien légèrement remanié, le ministère de l’Information disparaît
Un nouveau gouvernement égyptien a prêté serment devant le Conseil suprême des forces armées mardi. Les militaires et les poids lourds de l’ancienne équipe, nommée peu avant la chute d’Hosni Moubarak, conservent les postes les plus importants.
Douze jours après la chute du raïs Hosni Moubarak, l’Égypte a remanié son gouvernement. Ce n’est pas l’équipe de technocrates réclamé par les plus déterminés des manifestants pro-démocratie et un temps annoncé par le Premier ministre Ahmed Chafiq.
Quelques nouveautés toutefois, dont la plus notable est la disparition du ministère de l’Information très controversé pour avoir organisé la propagande du régime Moubarak.
Timide ouverture
Autre concession, une timide ouverture à l’opposition. Le professeur d’économie Gouda Abdel Khaleq, issu du parti de la gauche modérée Tagammouh est nommé à la Solidarité sociale. Le Tourisme revient à Mounir Fakhir Abdelnour, un membre parti de l’opposition libérale laïque Wafd, mais sa formation a toutefois précisé qu’il entrait au gouvernement à titre personnel.
Enfin, un nouveau poste, celui de vice-Premier ministre, a été créé. Il sera occupé par Yahia Elgamal, un professeur de droit constitutionnel octogénaire réputé indépendant.
Les poids lourds du gouvernement, qui avait déjà été remanié peu avant la chute d’Hosni Moubarak, restent toutefois en place. C’est le cas du Premier ministre Ahmed Chafiq (lui même issu de l’armée), des ministres des Affaires étrangères Ahmed Aboul Gheit, de l’Intérieur Mahmoud Wagdi et des Finances Samir Radwane.
Le maréchal, le maréchal Hussein Tantaoui, homme fort de l’Égypte depuis qu’elle est dirigée par le Conseil suprême des forces armées (qu’il dirige) conserve également le portefeuille de la Défense.
C’est devant lui, en habit militaire, que les nouveaux ministres ont prêté serment, au cours d’une cérémonie retransmise à la télévision d’État.
En tout, seule une dizaine de ministères changent de mains, dont ceux du Pétrole, de la Culture, de la Santé, du Commerce et du Tourisme.
Il y a peu de chances que ces changements ne satisfassent les plus déterminés des militants pro-démocratie, qui réclament un nouveau gouvernement composé de technocrates.
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