Algérie : Bouteflika sur le point de lever l’état d’urgence, mais…

La levée de l’état d’urgence en Algérie n’est plus qu’une question d’heures. Mais de nombreux points restent en suspens quant à l’application de cette décision et les mesures d’ouverture politique promises par le président Abdelaziz Bouteflika.

La levée de l’état d’urgence : une opération de communication gouvernementale ? © AFP

La levée de l’état d’urgence : une opération de communication gouvernementale ? © AFP

Publié le 22 février 2011 Lecture : 2 minutes.

Selon un communiqué publié à l’issu d’un Conseil des ministres algérien qui s’est tenu mardi 22 février, la levée de l’état d’urgence dans le pays est « imminente ». Elle devrait être effective dès la publication dans le journal officiel de trois ordonnances et d’un décret présidentiel dont les projets ont été adoptés par le gouvernement.

L’état d’urgence est en vigueur en Algérie depuis 19 ans. Mais sa levée, quoique historique, demeure cependant symbolique pour les Algériens. Le président Bouteflika l’avait annoncée dès le 3 février dernier. À cette occasion, il avait également évoqué une « ouverture» dans le champ politique et médiatique – sans donner plus de précisions. Or c’est aussi cet aspect de la libéralisation du régime qu’attendent de nombreux Algériens.

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Reste à connaître, désormais, les mesures concrètes d’ouverture que le président Bouteflika pourrait annoncer dans les jours qui viennent, mais aussi les modalités d’exécution de la levée de l’état d’urgence et des éclairages sur le futur dispositif de lutte antiterroriste censé le remplacer.

Scission au CNDC

Du coté de l’opposition, dont l’une des principales revendications était justement la levée de l’état d’urgence, rien ne va plus. Après seulement un mois d’existence et deux manifestations, la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNDC) s’est disloquée. Ses membres se sont réunis ce mardi 22 février pendant plus de trois heures sans trouver de compromis. Ils ont donc décidé de se séparer en deux entités.

La première la coordination de la société civile veut se démarquer des partis politiques. Elle regroupe la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH), des syndicats (Snapap, Cla, Satef et Cnes) et le collectif « Algérie Pacifique ».

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De leur coté, les partis politiques comme le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), le Mouvement démocratique et social (MDS), Parti pour la laïcité et la démocratie (PLD) ainsi que certaines organisations estudiantines, soutenus par Me Abdenour Ali Yahia (président d’honneur de la LADDH), ont décidé de maintenir leurs actions en appelant à une marche samedi prochain.

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