Kadhafi appelle ses partisans à traquer les manifestants
La terrible répression menée par le régime libyen contre la contestation interne suscite une indignation quasi unanime de la communauté internationale. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit tenir une réunion en urgence. Pendant ce temps, le « Guide » Mouammar Kadhafi, a affirmé lors d’une allocution télévisée, qu’il ne démissionnera pas. Il demande à ceux qui le soutiennent d’arrêter les manifestants.
17h45 : Kadhafi menace les manifestants d’une riposte. Mouammar Kadhafi défie les « rebelles » de durcir la répression. il brandit la menace d’une riposte « similaire à Tiananmen [en Chine] et Fallouja [en Irak] » , après une semaine de manifestations contre son régime. Il a appelé ses partisans à dscendre dans la rue et à pourchasser ceux qui le contestent. (AFP)
17h40 : "Donner votre pétrole aux étrangers". « Le pétrole est au peuple libyen. Si vous ne faites pas confiance aux comités populaires, vous pouvez décider de le donner aux étrangers, c’est votre droit ! », a-t-il déclaré à l’endroit des Libyens. (France 24)
17h35 : Annonce de réformes. Mouammar Kadhafi annonce des réformes sur la base de ce qu’a déjà annoncé son fils Seif el-Islam dimanche. Elles porteront sur les médias, la Constitution, la justice et seront menées par la société civile, a-t-il annoncé. Seif el-Islam communiquera avec les télévisions « respectables, pas avec les chaînes sales », a-t-il ajouté. (France 24)
17h30 : Comités de défense locaux. Mouammar Kadhafi appelle les tribus (nomades, NDLR) et les jeunes à former des comités de sécurité locaux, pour ramener l’ordre dans les rues. « Je ne parle pas des jeunes manipulés, des drogués [ceux qui sont à l’origine des manifestations selon lui, NDLR] mais des autres, qui doivent porter des brassards verts. Et d’autres comités de défense religieux, formés des vrais salafistes qui n’appellent pas à tuer les autres, qui doivent protéger nos filles […]. On doit commencer ce travail cette nuit, il faut les arrêter. » (France 24)
17h25 : "Tous ceux qui poussent à une guerre civile devraient être condamnés à mort". Dans cette sentence, Kadhafi désigne « ceux qui ont attaqué des militaires, ceux qui poussent à une guerre civile, ceux qui ont porté atteinte à la Constitution ». (France 24)
17h15 : "C’est moi qui ai créé Benghazi". Le « Guide » libyen a demandé à ses partisans de « sortir des maisons et de retirer [leurs] enfants de la rue », et de les empêcher de « détruire la ville », en leur « retirant leurs fusils ». « C’est moi qui ai créé Benghazi et ils veulent la détruire », a-t-il déclaré, en brandissant le « Livre vert », le texte officiel dans lequel il expose sa vision de la démocratie et de la politique. Il en a lu des passages, désignant à la vindicte populaire « tous ceux qui, selon lui, portent atteinte à la Constitution », et qui devraient être condamnés à mort . (France 24)
17h10 : Kadhafi ne démissionnera pas. Je resterai en Libye « en tant que chef de la révolution », a-t-il déclaré, faisant valoir qu’il n’avait pas un poste officiel pour en démissionner. « Si j’avais un poste, si j’étais président, j’aurais démissionné. Mais je n’ai que mon fusil et je resterai jusqu’au bout. » (AFP)
17h00 : Mouammar Kadhafi intervient en direct à la télévision : « Moi, je n’étais responsable de rien. On se moque de vous. Êtes-vous stupides à ce point ? », a déclaré le colonel Kadhafi à l’adresse de la population, lors de son discours en direct.
« Je m’adresse à ceux qui sont en train d’attaquer des postes de police, des casernes. Ce sont des jeunes qui ont entre 16 et 18 ans. Ils sont en train d’imiter ce qui s’est passé en Tunisie et en Égypte. » (France 24)
16h40 : Protéger le peuple libyen. « Nous espérons que quelque chose sortira du Conseil afin de protéger le peuple libyen », a indiqué peu avant la réunion du Conseil de sécurité Ibrahim Dabbashi, ambassadeur-adjoint de la mission libyenne à l’ONU. Ibrahim Dabbashi avait envoyé une lettre au Conseil lundi soir demandant cette réunion, après avoir fait défection. (AFP)
16h10 : L’ONU veut apporter des réponses claires et rapides. La répression engagée contre les manifestants « est vraiment choquante », a déclaré l’ambassadeur d’Allemagne auprès des Nations unies Peter Witting. « Voici pourquoi nous pensons que cela relève des attributions du Conseil de sécurité. Le Conseil doit agir avec un message rapide et clair », a-t-il dit avant le début de la réunion qui se déroule à huis clos. « Nous soutiendrons des mesures très rapides », a ajouté l’ambassadeur, soulignant que la situation explosive en Libye avait « des implications régionales et internationales ». (AFP)
15h50 : Human Rights Watch donne un nouveau bilan des émeutes. L’ONG Human Rights Watch fait état d’au moins 62 personnes tuées à Tripoli dans les troubles survenus depuis dimanche, selon des sources hospitalières. (BBC)
15h45 : L’ambassadeur de la Libye aux États-Unis récuse Kadhafi. L’ambassadeur libyen en poste aux États-Unis, Ali Aujali, a annoncé qu’il refusait de servir « une dictature », et appelé au départ du dirigeant Mouammar Kadhafi, dans une interview à la chaîne de télévision américaine ABC. Il a dit qu’il ne démissionnait pas mais qu’il se mettait au sevice du peuple libyen. (AFP)
15h30 : Début de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU. Le Conseil de sécurité de l’ONU a entamé à New York sa réunion consacrée à la Libye en proie à une insurrection populaire. (AFP)
15h15 : Mouammar Kadhafi va s’adresser aux Libyens. Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi va s’adresser au peuple dans peu de temps, a indiqué la télévision d’État libyenne. Le colonel Kadhafi n’a fait aucune déclaration officielle depuis le début des manifestations contre son régime le 15 février. Il a fait une brève apparition à la télévision dans la nuit de lundi à mardi pour démentir des rumeurs sur sa fuite au Venezuela. Dans la nuit de dimanche à lundi, son fils, Seif el-Islam, était intervenu à la télévision brandissant la menace d’un bain de sang dans le pays et promettant des réformes. (AFP)
14h30 : Repsol suspend ses activités pétrolières. Le groupe pétrolier espagnol Repsol a suspendu ses activités en Libye, après avoir évacué lundi son personnel expatrié en raison des violences qui secouent ce pays. (AFP)
14h00 : Les évacuations de ressortissants étrangers se multiplient. L’Égypte rencontre des difficultés pour rapatrier ses quelque 1,5 million de ressortissants qui se trouvent en Libye et attend les autorisations pour faire atterrir ses avions sur place.
Le Portugal continue à évacuer ses ressortissants par vol militaire depuis Tripoli et par bateau depuis Benghazi, la deuxième ville du pays dont l’aéroport n’est plus opérationnel. Dans la nuit, un premier groupe de 114 personnes, dont 80 Portugais et 34 étrangers, avait déjà pu être évacué de l’aéroport de Tripoli à bord d’un C-130 des forces aériennes portugaises à destination d’une base de l’Otan en Italie, selon des informations du secrétariat d’Etat aux Communautés portugaises.
Le ministère néerlandais de la Défense a annoncé l’envoi d’un avion militaire à Tripoli pour évacuer ses ressortissants néerlandais, mais attendait les autorisations pour l’aterrissage.
L’Allemagne a envoyé un avion de ligne et deux avions de transport militaire pour rapatrier ses ressortissants, tout en menaçant Tripoli de sanctions en cas de nouvelles violences contre les manifestants. (AFP)
13h16 : La Turquie défend les manifestants libyens. Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a appelé la Libye a tenir compte des réclamations de la population.
« Il ne faut pas commettre l’erreur d’ignorer les aspirations du peuple à la démocratie et à la liberté, a-t-il déclaré au parlement, devant les députés de son parti. Les interventions brutales contre ceux qui expriment des demandes démocratiques ne feront qu’accélérer la spirale de la violence », a-t-il ajouté.
Islamiste modéré, Erdogan avait soutenu fermement les manifestants contre le régime du président Hosni Moubarak, en Égypte.(AFP)
12h45 : Les prix du pétrole flambent, l’Arabie saoudite temporise. Les cours du pétrole poursuivent leur hausse, grimpant à de nouveaux sommets jamais atteints depuis début septembre 2008 à Londres et New York, portés par des inquiétudes sur l’approvisionnement d’or noir alimentées par les violences en Libye.
« Il n’y a pas d’hésitation (à avoir), il ne doit pas y avoir de pénurie de l’offre », a déclaré le vice-ministre saoudien du pétrole Abdelaziz ben Salman à la chaîne financière américaine CNBC. « Le marché sait que l’Arabie saoudite a une bonne capacité excédentaire et y a eu recours lorsque cela s’est avéré nécessaire par le passé », a-t-il souligné. « Les investisseurs ne doivent pas réagir au risque. S’il y a le feu dans la maison, la panique mène au désastre » , a-t-il insisté. (AFP)
12h40 : La France organise le rapatriement. La France a décidé l’envoi mardi de trois avions militaires à Tripoli pour rapatrier de Libye les Français dont la présence dans le pays « n’est pas indispensable », a déclaré la ministre française des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie. (AFP)
12h35 : La note souveraine de la Libye dégradée. Après Fitch, l’agence de notation Standard and Poor’s a annoncé mardi avoir abaissé d’un cran la note souveraine de la Libye, de A – à BBB +, estimant que la révolte contre le régime Kadhafi devrait « persister ». Elle envisage une nouvelle dégradation dans les trois mois. (AFP)
12h15 : L’ambassade libyenne en Australie prend ses distances avec Kadhafi. L’ambassade libyenne à Canberra a rompu ses liens avec Mouammar Kadhafi, suivant ainsi l’exemple d’autres ambassades dans le monde, indique le quotidien The Australian. Le conseiller culturel Omran Zwed a déclaré à The Australian : « Nous représentons le peuple libyen mais nous ne représentons plus le régime libyen ». Le ministre australien des Affaires étrangères, Kevin Rudd, a toutefois indiqué que la représentation diplomatique continuait de représenter le gouvernement de Mouammar Kadhafi. (AFP)
11h45 : Les Tunisiens rapatriés. Tunisair attend « le feu vert des autorités libyennes pour poursuivre le rapatriement des Tunisiens qui veulent quitter la Libye », a indiqué Soulasa Mukaddam, une des responsables de la compagnie. « Deux avions à destination de Sebha et cinq autres à destination de Tripoli sont prévus aujourd’hui », a-t-elle ajouté. Le gouvernement tunisien a mis en place un numéro d’appel dédié à la gestion du rapatriement : 81107777.
600 Tunisiens sont rentrés lundi soir par voie terrestre, selon l’agence officielle tunisienne. Au total, la communauté tunisienne en Libye est estimée à plus de 3 600 personnes. (AFP)
11h20 : Crimes contre l’humanité. Navi Pillay a averti mardi que « les attaques systématiques contre la population civile pourraient être assimilées à des crimes contre l’humanité ». (AFP)
11h15 : Enquête internationale indépendante. La Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Navi Pillay a exigé mardi l’ouverture d’une « enquête internationale indépendante » sur les violences en Libye et demandé l’« arrêt immédiat des graves violations des droits de l’homme commises par les autorités libyennes ». (AFP)
10h30 : L’armée égyptienne renforce sa présence à la frontière. « L’armée a envoyé des unités supplémentaires pour assurer la sécurité de sa frontière nord avec la Libye au point de passage de Saloum, et permettre aux ressortissants égyptiens fuyant la Libye de rentrer dans leur pays en toute sécurité », selon une source sécuritaire. (AFP)
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