Arrivés lundi 21 février dans la capitale économique ivoirienne dans un contexte très tendu, les quatre membres du panel de l’Union africaine (UA) n’ont pas pu rencontrer Alassane Ouattara.

Le président de la Commission de l’UA, Jean Ping – qui accompagnait le Mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz, le Sud-Africain Jacob Zuma, le Tanzanien Jikaya Kikwete et le Tchadien Idriss Déby Itno – s’est rendu à l’hôtel du Golf pour entamer les pourparlers avec Ouattara. Là, il a été renvoyé vers le Premier ministre Guillaume Soro qui a  expliqué les raisons de ce refus.

Le président reconnu par la communauté internationale ne souhaite pas recevoir les émissaires chargés de résoudre la crise ivoirienne, en raison de l’absence du président burkinabè Blaise Compaoré. Celui-ci, qui devait initialement se joindre à la délégation, a renoncé à se rendre en Côte d’Ivoire pour des raisons de sécurité. Alassane Ouattara a demandé des explications sur son absence, jugeant qu’il ne pouvait recevoir les médiateurs sans un représentant de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Or, Blaise Compaoré est l’unique membre du panel à faire partie de la Cedeao.

Gbagbo veut un recomptage des voix

Le panel de l’UA avait, plus tôt dans la journée, rencontré le président sortant Laurent Gbagbo. Après plus de quatre heures de discussions, il s’est obstiné à réclamer un recomptage des voix. Une option qui, pour l’heure, n’emporte pas l’adhésion du panel.

Les chefs d’États de l’UA doivent encore rencontrer ce mardi le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Côte d’Ivoire, Choi Young-Jin à 10 heures (heure locale). Et l’éventualité d’une rencontre avec Alassane Ouattara dans le courant de la journée n’est pas définitivement écartée.