L’onde de choc des révolutions dans le monde arabe

À travers le Maghreb et le Moyen-Orient, des mouvements de contestation populaire, d’abord timides, se sont radicalisés ces dernières semaines. La chute des régimes tunisien et égyptien a inspiré la jeunesse du Yémen, de la Libye, ou encore de Bahreïn. Les manifestants demandent plus de liberté, de meilleurs conditions de vie, voire même le départ de leurs dirigeants.

La Place de la Perle à Bahreïn, occupée par les manifestants. (Février 2015) © AFP

La Place de la Perle à Bahreïn, occupée par les manifestants. (Février 2015) © AFP

Publié le 17 février 2011 Lecture : 6 minutes.

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18h00 : Bahrein Le secrétaire d’État à la Défense américain Robert Gates s’est entretenu par téléphone jeudi avec le prince héritier Salman de Bahrein, a annoncé le porte-parole du Pentagone, Geoff Morrell. (AFP)

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18h00 : Bahrein Le chef de l’opposition Ibrahim Sharif a déclaré, dans une interview à la BBC, que «  la famille royale [continuait] d’agir comme au XIXe siècle en réprimant le peuple bahreïni ». Il a ajouté : « Nous voulons que le peuple continue à lutter, mais nous ne voulons plus de morts. » (BBC)

17h55 : Libye Des manifestations violentes ont eu lieu à Zenten, à 145 km au sud-ouest de Tripoli, au cours desquelles des postes de police et un local des comités révolutionnaires ont été incendiés, a rapporté le journal libyen Quryna sur son site internet. (AFP)

17h25 : Bahrein Trois personnes ont été tuées et 195 autres blessées dans l’assaut donné par les forces de l’ordre dans la nuit de mercredi à jeudi contre des manifestants réunis sur une place de Manama, selon un bilan officiel et définitif du ministre bahreïni de la Santé. (AFP)

16h30 : Yémen À Aden, principale ville du Sud, l’armée s’est déployée en force au lendemain de violents affrontements entre des manifestants et forces de l’ordre qui ont fait deux tués et 20 blessés.

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À Taez, des centaines de jeunes manifestants ont campé, pour la sixième journée consécutive, sur un carrefour de la ville, rebaptisé Place de la liberté, à l’instar de celle qui fut l’épicentre du soulèvement contre le régime égyptien. « Ali, dégage », affirmaient les banderoles installées par les protestataires, qui ont appelé à une journée de manifestations vendredi, selon les habitants. (AFP)

16h30 : Yémen Selon un dernier bilan, au moins 25 personnes ont été blessées dans les violents affrontements qui ont opposé des Yéménites, principalement des étudiants, à des partisans du Congrès populaire général (CPG) alors que les premiers sortaient de l’université, à Sanaa. Quinze manifestants ont été blessés, ainsi que dix partisans du CPG. (AFP)

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16h15 : Bahreïn La secrétaire d’État américaine Hillary Clinton s’est entretenue avec son homologue bahreïni et a appelé les autorités du pays à la retenue face aux manifestations. (BBC)

15h40 : Bahreïn L’opposition à Bahreïn réclame la démission du gouvernement après la dispersion par la force d’un rassemblement pacifique à Manama, a déclaré le chef du mouvement chiite Al-Wefaq, cheikh Ali Salmane. (AFP)


Les partisans de Mouammar Kadhafi se sont mobilisés à Tripoli jeudi 17 février,
en réponse à la manifestation contre le régime organisée la veille à Benghazi.
© AFP

15h20 : Libye Si les pro-Kadhafi ont bien entamé une manifestation à Tripoli, aucune trace dans la capitale d’une quelconque mobilisation de ses opposants. Des sites d’opposition basés à l’étranger, Al Youm et Al-Manara, ont fait état de plusieurs rassemblements à l’intérieur du pays et ont rapporté des tirs des forces de l’ordre, notamment à Benghazi. Ils parlent de six morts du côté des protestataires, et de 35 blessés, mais l’information n’a pas pu être vérifiée. (BBC et AFP)

15h00 : Bahreïn et Yémen L’Union européenne a exhorté les autorités à dialoguer avec les manifestants et à s’abstenir de recourir à la violence, alors que ces deux pays sont atteints par les mouvements de contestation contre les régimes autoritaires de la région.

La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton s’est déclarée dans un communiqué « très préoccupée par les événements qui se sont produits dans la nuit de mercredi à jeudi» à Manama. « Elle déplore les morts et les violences et demande aux autorités bahreïnies de respecter et de protéger les droits fondamentaux de leurs citoyens, y compris le droit à se rassembler pacifiquement » , ajoute le communiqué de sa porte-parole. (AFP)

14h50 : Bahreïn, Yémen et Libye La chef de la diplomatie française Michèle Alliot-Marie « est particulièrement préoccupée par les derniers développements intervenus dans plusieurs pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, notamment à Bahreïn, en Libye et au Yémen », a déclaré la porte-parole adjointe du ministère français des Affaires étrangères, Christine Fages, lors d’un point-presse.

La ministre « déplore l’usage excessif de la force ayant entraîné plusieurs morts ainsi que de nombreux blessés et réaffirme à cette occasion l’attachement de la France à la liberté d’expression et au droit de manifestation pacifique partout dans le monde », a ajouté Mme Fages. (AFP)

13h45 : Bahreïn L’armée bahreïnie a annoncé avoir pris « toutes les mesures préventives et fermes pour rétablir l’ordre et la sécurité publiques ». (AFP)

13h25 : Bahreïn Le bloc chiite au Parlement bahreïni, qui compte 18 sièges sur 40, a l’intention de se retirer de l’Assemblée,selon un député du mouvement chiite al-Wefaq. (AFP)

13h15 : Libye Le ministère de l’Intérieur a limogé un haut responsable local de la sécurité, suite à la mort de deux personnes dans des manifestations à Al-Baïda, à l’est de Tripoli, selon le journal libyen Qurina sur son site internet. (AFP)

13h05 : Bahreïn Dans une déclaration à la télévision, l’armée a demandé aux manifestants d’éviter le centre-ville de Manama. (BBC)


Des forces de sécurité yéménites interviennent lors de manifestations à Sanaa, le 17 février.
© AFP

12h57 : Bahreïn Les chefs de diplomatie du Conseil de coopération du Golfe (CCG) doivent tenir ce jour une réunion extraordinaire à Manama pour soutenir Bahreïn, a indiqué un porte-parole du ministère bahreïni des Affaires étrangères. (AFP)

12h45 : Libye Des militants pro-Kadhafi rassemblés à Tripoli sur la Place verte, scandent des slogans à la gloire dde leur dirigeant. « Nous défendons Kadhafi et la Révolution » , «La Révolution continue ! » (Mouammar Kadhafi est désigné par le titre de Guide de la grande Révolution de la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialistedepuis le coup d’État qui l’a porté au pouvoir en 1969, NDLR). (Reuters)

12h15 : Libye Selon Eugene Rogen, universitaire spécialiste du Moyen-Orient à l’Université d’Oxford, « le risque de contagion à la Libye est inévitable » après les événements récents en Tunisie et en Égypte. « Les facteurs qui ont précipité le soulèvement en Afrique du Nord sont aussi présents en Libye : un gouvernement autocratique profondément ancré, un pouvoir qui ne parvient pas à répondre aux préoccupations des citoyens et une jeunesse qui réclame le changement . (BBC)

12h00 : Bahreïn L’Union européenne a déploré les violences commises contre les manifestants à Bahreïn, où quatre personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées, et a appelé les autorités à autoriser les rassemblements pacifiques. Des dizaines de blindés de l’armée sont déployés aux abords de la place de la Perle à Manama. Sur cette même place, les forces anti-émeutes ont dispersé des protestataires anti-gouvernementaux durant la nuit. Ils campaient sur la place de la Perle depuis mardi pour réclamer des réformes politiques et sociales, faisant quatre morts parmi les manifestants, selon l’opposition. (AFP)

12h00 : Yémen Au cinquième jour des contestations, 12 personnes ont été blessées à Sanaa lors de violents heurts entre manifestants et partisans du pouvoir. Les protestataires, des étudiants pour la plupart, estimés à quelque 2 000 personnes, ont été attaqués dès leur sortie du campus par des partisans du Congrès populaire général (CPG), armés de gourdins et de pierres. Les forces de sécurité ont tiré en l’air pour tenter de séparer les deux parties. Au moins dix étudiants avaient déjà été blessés mercredi lors d’affrontements similaires. Les heurts opposent les partisans du président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 1978, et des étudiants et militants de la société civile qui réclament la chute du régime. (AFP)

10h00 : Libye Des militants ont appelé à une « journée de la colère » en Libye ce jeudi 17 février pour s’opposer au « guide » Mouammar Kadhafi. Des activistes anonymes ont fait circuler sur Facebook et Twitter un appel à la mobilisation populaire. (AFP)justify;" class="Apple-style-span">

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