Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo veut traîner la Cedeao en justice

Le gouvernement de Gbagbo a porté plainte devant la Cedeao pour faire annuler la décision du sommet des chefs d’État de l’organisation régionale exigeant le départ du président ivoirien sortant. Une audience a été fixée au 10 mars.

Le président sortant de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, le 4 février 2011 à Abidjan. © AFP

Le président sortant de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, le 4 février 2011 à Abidjan. © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 14 février 2011 Lecture : 1 minute.

La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) n’a qu’à bien se tenir. Le camp du président Laurent Gbagbo vient désormais sur le terrain judiciaire. Il a déposé devant la Cour de justice de la Cedeao, basée à Abuja, une plainte « au nom de l’État de Côte d’Ivoire » contre l’organisation ouest-africaine, qui a exigé le départ du président sortant lors d’un sommet de ses chefs d’État, le 7 décembre dernier. La Cedeao avait également menacé de déloger Gbagbo en utilisant la « force légitime ».

« Nous avons déposé un recours […] contre l’autorité des chefs d’État et de gouvernements de la Cedeao » qui ont pris des décisions « illégales », a déclaré à Abuja Mohamed Faye, un avocat affirmant représenter Gbagbo. « La Cedeao est une communauté économique qui a pris la décision de s’ingérer dans les affaires intérieures d`un État membre, ce qui ne relève pas de sa compétence », a confirmé Ahoua Don Mello, le porte-parole du gouvernement Gbagbo.

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Au nom d’un gouvernement non reconnu

Selon un de ses employés, le tribunal aurait été saisi le 7 février. La question est évidemment de savoir si la plainte, étant déposée au nom de la Côte d’Ivoire par un gouvernement qui n’est pas reconnu au niveau international, sera jugée recevable ou pas. Une audience a été fixée au 10 mars par la Cour de justice de la Cedeao. Date à laquelle le tribunal examinera aussi deux autres dossiers sur la crise ivoirienne.

Il s’agit d’une requête déposée par trois associations, réputées proches de Gbagbo, demandant également l`annulation des décisions prises le 7 décembre par le sommet de la Cedeao. Et d’une action séparée menée par un avocat nigérian, Godswill Mrakpor, souhaitant faire obstacle à l’emploi de la force. (Avec AFP)

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