Kadhafi encourage les « réfugiés palestiniens » à s’inspirer des révoltes au Maghreb

Le dirigeant libyen a exhorté les « réfugiés palestiniens » à marcher sur la Palestine en s’inspirant du « mouvement révolutionnaire arabe », lors d’un discours prononcé à l’occasion de la célébration de la naissance du prophète Mohammed.

Le guide libyen Mouammar Kaddafi. © AFP

Le guide libyen Mouammar Kaddafi. © AFP

Publié le 14 février 2011 Lecture : 2 minutes.

Mouammar Kadhafi a consacré une partie de son discours, dimanche 13 février lors de la fête du mouled (célébration de la naissance de Mohammed, NDLR), aux Palestiniens réfugiés au Liban, en Syrie ou encore en Jordanie. Il les a appelés à « marcher sur la Palestine, avec femmes et enfants », évoquant un « contexte de mouvement révolutionnaire arabe ».

« Ce n’est pas un appel à la guerre », a toutefois nuancé le guide de la révolution libyenne, conseillant aux réfugiés palestiniens de se diriger vers les « frontières palestiniennes avec des rameaux d’olive à la main, en signe de paix ».

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« S’ils se font repousser par l’ennemi [Israël, NDLR], qu’ils campent aux frontières. » « Il faut créer un problème pour que le monde bouge », a-t-il encore dit. Mouammar Kadhafi a également qualifié les pays arabes qui entretiennent des relations avec l’État hébreu de « vendus », « mécréants » et de « lâches ».

Le colonel Kadhafi, chef du commandement populaire islamique international, une organisation qu’il a créée lui-même en 1991, dirigeait la prière devant des milliers de partisans, de chefs de tribus africaines, ainsi que des dignitaires musulmans de plusieurs pays, dans un terrain vague à proximité de Tripoli, la capitale de la Libye.

"Journée de la colère" en Libye

Sur une banderole déployée par des partisans on pouvait lire « les peuples s’immolent par le feu pour chasser le régime, tandis que nous incendierons le monde pour que notre leader Mouammar Kadhafi reste ». D’autres sympathisants scandaient : « Rien à voir avec Moubarak [le président égyptien déchu, NDLR] ou Zine [el-Abidine Ben Ali, le président tunisien déchu, NDLR], nous sommes en symbiose avec notre leader. » Depuis le début du mois de janvier, le monde arabe est parcouru par un vent de révolte qui a déjà fait « tomber les dirigeants tunisiens et égyptiens ».

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Des groupes Facebook, qui réunissent quelques centaines de membres, ont par ailleurs lancé depuis quelques jours un appel à manifester le 17 février en Libye sous le slogan de « journée de la colère », en hommage aux victimes Benghazi. Onze manifestants avaient trouvé la mort le 17 février 2006, dans cette ville du nord-est du pays, au cours d’une manifestation contre la publication de caricatures de Mohammed.

Un porte-parole des familles des « martyrs » de Benghazi a pris la parole avant le début du discours de Mouammar Kadhafi, soulignant : « Nous ne permettrons pas aux traîtres et aux vendus de se servir du sang de nos fils. » « Les familles des martyrs renouvellent leur allégeance et fidélité » au colonel Kadhafi, a-t-il encore dit.  (AFP)

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