Immigration : Tunis déploie des renforts pour lutter contre le flux de clandestins

Suite à l’arrivée massive de clandestins tunisiens sur l’île de Lampedusa, en Italie, Tunis a déployé de nombreux renforts pour enrayer le phénomène. Et n’a pas caché son agacement face à la proposition italienne d’envoyer sa propre police en appui…

Dimanche 13 février, plus de 1 400 clandestins tunisiens ont débarqué à Lampedusa. © Reuters

Dimanche 13 février, plus de 1 400 clandestins tunisiens ont débarqué à Lampedusa. © Reuters

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 14 février 2011 Lecture : 1 minute.

Les autorités tunisiennes font leur maximum pour enrayer le flux impressionnant de migrants qui touche les côte italiennes de la petite île de Lampedusa, où plus de 5 000 clandestins sont arrivés en cinq jours. Selon une source proche du gouvernement, « les forces de la garde maritime travaillent jour et nuit pour arrêter ce flux. Elles ont arrêté beaucoup d’individus essayant de franchir les frontières. Des renforts ont été envoyés », a-t-elle assuré.

Des sources sécuritaires, citées dimanche par le quotidien Effadah (Le Matin), parlent de 1 000 à 1 500 arrestations de candidats à l’émigration. Rome, qui craint une crise humanitaire, a  réclamé à l’Union européenne le déploiement d’une mission Frontex pour patrouiller au large de la Tunisie. Surtout, l’Italie n’a pas hésité à évoquer, par la bouche de son ministre de l’Intérieur Roberto Maroni… l’idée d’un déploiement de ses propres policiers en Tunisie !

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"Extrême droite raciste"

« Je demanderai au ministre tunisien des Affaires étrangères l’autorisation pour nos forces d’intervenir en Tunisie pour bloquer les flux. Le système tunisien est en train de s’écrouler », avait déclaré le ministre, membre du parti populiste et anti-immigration de la Ligue du Nord, au journal télévisé TG5.

La réponse du gouvernement tunisien ne s’est pas fait attendre. Dimanche sur Al-Arabiya, son porte-parole, Taïeb Baccouche, a jugé « inacceptable » cette éventuelle initiative italienne. « Le peuple tunisien refuse le déploiement de soldats étrangers sur son territoire », a-t-il expliqué, imputant les déclarations de Maroni à son appartenance à « l’extrême droite raciste ».

Par ailleurs, le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Catherine Ashton, est attendue lundi en Tunisie, pour une visite centrée sur l’appui de l’UE aux réformes démocratiques. (avec AFP)

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