Nouvelle marche de l’opposition à Alger, le 19 février

Après le relatif succès de sa marche du 12 février, la CNDC, coalition de plusieurs partis et d’associations de la société civile, a appelé ses militants à se remobiliser le 19 février. Toujours contre le « système » incarné par le président Abdelaziz Bouteflika.

Le président du RCD, Saïd Sadi, entouré de policiers, le 12 février 2011 à Alger. © AFP

Le président du RCD, Saïd Sadi, entouré de policiers, le 12 février 2011 à Alger. © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 13 février 2011 Lecture : 1 minute.

Après la manifestation de la place du 1er mai à Alger, samedi 12 février, la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNDC) entend pousser l’avantage. « La Coordination nationale vient de finir une réunion et a décidé d’organiser une marche samedi prochain [19 février, NDLR] à Alger », a déclaré dimanche le n° 2 de la Ligue des droits de l’homme. Me Moustepha Bouchachi précise que le rassemblement aura lieu au même endroit celui de la semaine précédente.

Bilan "positif"

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La CNDC a également fait le bilan de la mobilisation du 12 février, qui a été empêchée par un important dispositif de sécurité estimé à quelque 30 000 policiers. Selon l’un des porte-paroles du mouvement, Khalil Moumène, le bilan de l’événement est « positif » car il a drainé « 5 000 personnes », même si de brèves interpellations ont eu lieu : 14 selon le ministère de l’Intérieur mais 300 d’après l’opposition. Un rassemblement de très courte durée s’était également tenue à Oran, où une trentaine de participants ont aussi été arrêtés.

Le CNDC a également « dénoncé et condamné le comportement brutal des forces de sécurité ainsi que les interpellations de leurs militants ». « Les gens ont bravé l’interdiction pour venir manifester pacifiquement », s’est-il félicité en dénonçant le « vide politique » qui menace la société algérienne « d’éclatement ».


Manifestation pour le changement à Alger, le 12 février 2011.
© AFP

Les États-Unis appellent les autorités à "la retenue"

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Le département d’État américain commence désormais à s’interesser à l’Algérie. « Nous prenons acte des manifestations actuelles en Algérie, et appelons à la retenue les forces de sécurité », écrit le porte-parole du département d’État Philip Crowley dans un communiqué. « Par ailleurs, nous réaffirmons notre soutien aux droits universels du peuple algérien, y compris les droits de réunion et d’expression. Ces droits s’appliquent sur internet » et « doivent être respectés », a-t-il ajouté, précisant que les États-Unis « suivront de près la situation ces prochains jours ».(Avec AFP)

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