Cameroun : nouvelle attaque d’un groupe rebelle non identifié à Bakassi

Après les deux récentes opérations de l’AMC du Nigerian M. Perewei cette semaine, une nouvelle attaque d’un groupe rebelle a été enregistrée dans le secteur très sensible de la péninsule de Bakassi. Bilan des trois agressions : au moins quatre morts et treize personnes enlevées. Paul Biya a dû revenir précipitamment de Suisse pour gérer la crise.

Près d’Akwa, dans la province de Bakassi (Cameroun) le 3 novembre 2008. © AFP

Près d’Akwa, dans la province de Bakassi (Cameroun) le 3 novembre 2008. © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 12 février 2011 Lecture : 1 minute.

Il s’agit de la troisième attaque rebelle en moins d’une semaine dans la péninsule de Bakassi (sud-ouest). "Elle a eu lieu à Isangele (localité de Bakassi). Un soldat du BIR (Bataillon d’intervention rapide, unité d’élité dont des hommes sont détachés à Bakassi) et un assaillant ont été tués" dans la nuit de jeudi à vendredi, a affirmé une source proche des services de sécurité. L’attaque n’avait cependant pu être confirmée de source officielle vendredi soir.

"Une dame a été blessée après avoir reçu une balle perdue", a ajouté la même source, qui n’a pu identifier l’identité du groupe rebelle, ni donner plus de précisions sur les circonstances. Mais tous les regards sont tournés vers l’Africa Marine Commando (AMC), responsable des deux précédentes attaques.

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L’AMC dicte ses conditions

La première, dans la nuit du 6 au 7 février, a pris pour cible une brigade de gendarmerie à Mbonjo (localité de Bakassi); bilan : deux gendarmes tués, selon le gouvernement. La deuxième avait abouti à l’enlèvement, le 6 février, de treize personnes dont un sous-préfet. Vendredi, les négociations en vue de leur libération étaient entamées.

Dans une interview à Jeuneafrique.com, le leader de l’AMC, le Nigerian M. Perewei, avait fanfaronné qu’il ne "craignait pas les balles camerounaises" et révélé qu’il demandait "dans l’immédiat, pour la libération des otages capturés lundi dernier à l’aube (…) 50 millions de francs CFA" et que "chaque société pétrolière présente à Bakassi doit nous verser une prime de 100 millions de Francs CFA annuels. À défaut, elles ne pourront plus fonctionner", expliquait-il.

Le président Paul Biya qui se trouvait en Suisse est rentré mardi soir en urgence en raison des deux premières attaques.

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